Le monde agricole veut surveiller les maladies qui affectent le monde animal et végétal pour prévenir les épidémies.
Les éleveurs et l'Office du développement agricole et rural de la Corse (ODARC) ont tenu une conférence de presse vendredi matin pour exprimer leur inquiétude.
Après la détection de deux cas de fièvre catarrhale fin juin sur deux troupeaux en Haute-Corse, la crainte d’une épidémie reste présente. La maladie a déjà touché l’île lors de deux grandes crises en 2003 et 2013.
Pour pallier ce problème, l’ODARC et les éleveurs demandent la mise en place d’un arc de vigilance méditerranéen pour surveiller les maladies qui peuvent toucher la faune et la flore.
"Les réseaux d'épidémio-surveillance sont obsolètes"
« Aujourd’hui, avec le réchauffement climatique et les échanges, les réseaux d’épidémio-surveillance sont obsolètes et la réglementation n’est pas forcément adaptée à ce dont on a besoin sur un territoire », explique Philippe Meynier, président de l’organisme de sélection de la brebis corse.
« On a besoin de continuer l’activité économique, de préserver son cheptel, de préserver ses végétaux pour justement qu’il n’y ait pas d’arrêt de cette production. », poursuit-il.
François Sargentini, président de l’ORDAC va dans le même sens :
Il n’est pas question d’aller jusqu’à une mise sous cloche de la Corse. Mais entre la mise sous cloche et la situation d’aujourd’hui, je pense qu’il y a une voie à ouvrir avec le monde agricole. Aujourd’hui, la Corse doit construire une stratégie et la meilleure façon de la construire, c’est avec les autres îles de la Mediterranée.