Après la détection la semaine dernière de cas de fièvre catarrhale ovine (FCO) en Plaine Orientale, les vétérinaires continuent de vacciner des troupeaux. Mais le risque de propagation du virus est redouté car seulement un animal sur deux serait vacciné.
Sandrine Ferrandi sillone la Plaine orientale depuis 2002 et vaccine les troupeaux de ruminants contre la fièvre catharrale ovine.
Un geste important qui permet d'éviter une chute de la production, voire une mortalité accentuée des troupeaux. "L'éleveur ne s'en rend pas compte, mais les animaux peuvent être porteurs" du virus, souligne la vétérinaire.
La période est d'ailleurs propice à la vaccination car les bêtes ne produisent pas de lait. Un éventuel stress causé par l'acte du vétérinaire n'aura donc pas de conséquence pour la production de l'élevage.
Des éleveurs inquiets
Malgré ces gestes préventifs, les éleveurs restent préoccupés, comme Merlin Baghioni, qui travaille à Santa-Lucia-di-Mercurio:
La fièvre catarrhale se décline en effet en plusieurs versions. Les cas détectés la semaine dernière étaient de sérotype 4.On vaccine pour les sérotype 1 et 4. Or il y en a 27. Si c'est un sérotype différent qui arrive, qu'est-ce qu'il adviendra ? Je ne sais pas
Marie-Fée Luciani, éleveuse de brebis de race corse à Aléria, a été touchée par la crise de fièvre catarrhale de 2013. Suite aux nouveaux cas détectés, elle a fait vacciner son troupeau:
La vaccination contre les sérotypes 1 et 4 est obligatoire en Corse depuis septembre 2013 et est prise en charge par l'Etat.On a accusé trop de difficultés: les innondations cet hiver, la crise de 2013, ça fait beaucoup, beaucoup, pour une exploitation.