Les salariés de l'ex-SNCM inquiets pour leur avenir et celui de la compagnie. Ils poursuivent le blocage du P. Paoli à Bastia, qui ne partira pas ce 12 février, et y ajoutent celui du J.Nicoli, à Ajaccio.Le président de l'Assemblée de Corse s'est rendu à bord du P.Paoli pour rencontrer les salariés.
Le Président de l'Assemblée de Corse s'est rendu à bord du Pascal Paoli cet après-midi pour rencontrer les salariés inquiets. Il a réaffirmé sa volonté de mettre en place une compagnie régionale publique, " garante de l'emploi " selon lui. Et a indiqué que la prochaine session de l'Assemblée de Corse serait en partie consacrée à la question des transports maritimes.Le reportage à ce sujet ci-dessous :
Un reportage de Frédéric Danesi et Philippe Villaret.
Intervenants : Jean-Guy Talamoni, Président de l'Assemblée de Corse ; Alain Mosconi, STC Marins.
Un Comité d'Entreprise extraordinaire de l'ex-SNCM s'est tenu ce vendredi matin 12 février à Marseille. Objectif : présenter l'état d'avancement de la fusion entre la MCM et la Corsica Maritima.
Ecoutez les précisions d'Alain Verdi à ce sujet :
Une intervention d'Alain Verdi.
Le patron de la MCM, Patrick Rocca, a fait le point sur les projets de fusion entre la MCM et la Corsica Maritima à cette occasion et a tenté de rassurer les salariés quant à la situation de la compagnie. Malgré cela, les personnels restent très inquiets et attendent une assurance des deux parties prenantes - MCM et Corsica Maritima - pour décider de la suite à donner à leur mouvement. Ils ont décidé de durcir le blocage des navires engagé jeudi 11 février : au Pascal Paoli qui restera à quai à Bastia ce vendredi soir 12 février, s'ajoute désormais celui du Jean Nicoli, qui ne partira pas d'Ajaccio non plus.
Le reportage complet d'Alain Verdi à ce sujet ci-dessous :
Un reportage d'Alain Verdi et Alexandre Lepinay.
Intervenants : Pierre Maupoint de Vandeul, CGC MCM ; Patrick Rocca, PDG de la MCM ; Jean-François Simmarano
Secrétaire du CE de la MCM.
Une interview d'Alain Verdi.
Intervenant : Patrick Rocca, PDG de la MCM.
Ajaccio, 10 février 2016 (AFP) -
Les salariés de la SNCM, qui n'a toujours pas été officiellement reprise par le groupe Rocca pourtant choisi par le tribunal de commerce, sont "inquiets"
sur l'avenir de la compagnie dont la trésorerie diminue, selon un représentant syndical.
" Il y a une grande inquiétude des syndicats et des personnels sur l'absence de visibilité à court terme ", a expliqué le représentant syndical CFE-CGC Pierre Maupoint de Vandeul à l'AFP.
Alors que le feuilleton de près d'un an semblait terminé après la désignation du groupe de l'entrepreneur corse Patrick Rocca comme repreneur de la compagnie maritime, les sujets d'interrogation s'accumulent depuis début janvier sur les conditions de la reprise de la compagnie maritime placée en redressement judiciaire.
Le groupe Rocca n'a, en effet, pas encore bouclé les démarches pour devenir officiellement propriétaire. Selon une source proche du dossier, Rocca n'a pas fait les apports de trésorerie prévus, ce qui met la société, dont l'activité est saisonnière, en difficulté.
Le lancement d'une ligne de fret concurrente entre la Corse et le continent par l'un des candidats déçus à la reprise, Corsica Maritima, avait déjà jeté le trouble parmi les salariés début janvier provoquant une grève des marins SNCM, dont une partie avait bloqué pendant près d'une semaine le navire de cette compagnie.
Fin janvier, François Padrona, à la tête du consortium d'entreprises corses Corsica Maritima, et Patrick Rocca, avaient annoncé un rapprochement capitalistique dont les pourparlers sont toujours en cours.
Par ailleurs, les dirigeants nationalistes élus en décembre en Corse ont déclaré réfléchir à une "compagnie régionale" sur laquelle la collectivité garderait la main.
M. Maupoint de Vandeul regrette que les salariés ne soient pas mieux tenus au courant de la situation. "Il n'y a pas de comité d'entreprise convoqué (il a été plusieurs fois repoussé, ndlr), il y a des négociations en coulisses sur lesquelles personne n'a de regard", déplore-t-il, "et une situation de trésorerie qui impose qu'on trouve une solution dans les jours qui arrivent ".
La situation pourrait conduire à un " retour au tribunal " de commerce, selon le syndicaliste, qui évoque " une inquiétude, mais aussi un grand ras-le-bol " des personnels.