Ce mardi 17 décembre est marqué par une nouvelle journée de mobilisation nationale contre la réforme des retraites voulue par le gouvernement. À Bastia et Ajaccio les mobilisation ont rassemblé entre 1.700 et 1.800 personnes.
Les Corses une nouvelle fois mobilisés contre la réforme des retraites voulue par le gouvernement.
Dans les rues de Bastia, ce mardi 17 décembre, plus de 1.000 personnes ont défilé dans le cadre de cette journée de mobilisation nationale à l’appel de l’intersyndicale. « Nous savons que si ce régime par points est mis en place, il touchera forcément la totalité des retraités parce que le gouvernement qui est en place ne maintiendra pas deux systèmes différents. Nous on est persuadé que si on fait bien nos calculs, on va perdre de l’argent », estime une manifestante.
Pour les manifestants rencontrés, la démission de Jean-Paul Delevoye n’est qu’un début. Tous continuent de réclamer le retrait du projet de réforme. Ils préviennent être prêts à se mobiliser jusqu’à Noël et au-delà.
► Réactions de manifestants bastiais :
En fin d'après-midi une manifestation s'est également tenue à Ajaccio. Elle a rassemblée entre 700 et 800 personnes. Une affluence supérieure à celle de la mobilisation du 10 décembre.
Enseignement
Selon l’académie de Corse, 44,44 % des enseignants du 1er degré sont grévistes ce mardi, ce sont 30,79 % des professeurs du 2nd degré et 15,98 % des personnels non-enseignants dans le même secteur.
Ainsi, par exemple, trois écoles bastiaises ont fermé leurs portes.
Démission
Nommé en 2017 par Emmanuel Macron pour préparer la réforme des retraites, le haut-commissaire aux Retraites, Jean-Paul Delevoye a démissionné lundi.
Le fonctionnaire a été fragilisé par des révélations sur des mandats non-déclarés. Ce dernier a reconnu avoir omis de déclarer 13 mandats, dont 11 bénévoles, soit dix de plus que dans sa déclaration initiale. Le haut-commissaire aux Retraites a aussi cumulé sa fonction gouvernementale avec celle, rémunérée de président de Parallaxe, un institut de réflexion sur l'éducation, cumul déclaré, mais pas autorisé.
Afin de trouver le chemin d’une sortie de crise avant Noël, le Premier ministre, Édouard Philippe, doit recevoir les organisations syndicales et patronales représentatives pour des réunions mercredi et jeudi.