Guerre Israël-Hamas : “Ce que l’on vit porte un nom, ça s’appelle un génocide”

Pierre Stambul, porte-parole de l’union juive française pour la paix, anime une conférence, ce mercredi 17 avril, "Face au génocide à Gaza, que faire” à Bastia. Il a accordé un entretien à France 3 Corse ViaStella.

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Le porte-parole de l’union juive française pour la paix, Pierre Stambul, a animé une conférence, “Face au génocide à Gaza, que faire”, ce mercredi 17 avril à Bastia. Une conférence suivit de la projection du film-documentaire “Un mur dans ma tête” d’Hervé Magnin.  

Il a accordé un entretien à France 3 Corse ViaStella.

durée de la vidéo : 00h05mn44s
P.SALORT ; G.LEONETTI ©France Télévisions

Votre organisation a des contacts, sur place, à Gaza, vous y êtes allé vous-même. Quelle est la situation, à quel point est-elle dramatique ?  

Ce qu’on vit aujourd’hui porte un nom, je le dis en tant que juif, ça s’appelle un génocide. Il y a, si on compte les disparus, actuellement 45.000 morts. C’est l’équivalent de 1.5 million de personnes en France. Il y a une situation d’organisation de la famine, l’armée israélienne a ciblé les journalistes, les hôpitaux, les gens qui essayaient de fuir les régions bombardées. Elle a rasé des zones entières.  

Nous, nous sommes en contact permanent avec nos correspondants depuis huit ans. Nous avons actuellement deux équipes qui nous envoient tous les jours des nouvelles, des photos, des vidéos et qui réussissent à organiser avec l’argent qu’on arrive à envoyer des cantines collectives et des tentes pour abriter les réfugiés.  

Comment sort-on de cette situation ? Il y a une pression de la communauté internationale pour un cessez-le-feu. Pourtant, il ne vient pas, comment fait-on pour enfin faire taire les armes ?  

Le massacre n’est pas une réponse au 7 octobre. Les Gazaouis et les Palestiniens en général sont attaqués depuis 76 ans. 75 % de la population de Gaza est des réfugiés, 72 % ont la carte de l’Unrra, l’office des nations unies. Ils en dépendent pour l’alimentation, la santé, l’éducation. Un pays qui est enfermé par terre, par mer et par air depuis 17 ans, qui est occupé depuis 57 ans, j’appelle ça une cocotte-minute qui a explosé.  

En ce qui concerne la communauté internationale, je m’excuse, elle est d’une lâcheté absolument épouvantable. Elle est complice. Israël continue de recevoir des armes, un soutien et un parapluie diplomatique et militaire de la part des dominants de ce monde. C’est une honte absolue parce que personne ne peut ignorer aujourd’hui qu’il y a un génocide. Toute une partie de ce que vous appelez la communauté internationale le soutient.  

En tant que juif, ça me rappelle l’abandon des Juifs en 1938 quand ils fuyaient l’Allemagne nazie.  

Vous demandez aux États occidentaux d’aller plus loin et de sanctionner Israël ?  

Il n’y aura aucune fracture en Israël, tant qu’il n’y aura pas de sanctions. Aujourd’hui le boycott des investissements sanctions contre l’État d’Israël, son exclusion des Jeux olympiques, son exclusion de l’Eurovision, le boycott des grandes entreprises qui investissent en Israël, l’arrêt des fournitures d’armes, c’est absolument essentiel.  

Tant que ça n’aura pas lieu, le rouleau compresseur colonial et les crimes vont continuer. Benjamin Netanyahou veut durer à l’évidence jusqu’à l’élection de Trump et il n’y aucune autre solution avec ces fascistes que de les sanctionner.  

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