Dès ce samedi 7 octobre, acheter un livre neuf en ligne sera plus cher. Le seuil minimum des frais de livraison pour leur achat est fixé à 3 euros pour toute commande inférieure à 35 euros. Cette mesure tend à équilibrer la concurrence entre libraires indépendants et plateformes de vente en ligne très concurrentielles.
Dans une librairie de la région bastiaise, Cindy rédige et colle des petits mots doux pour partager un coup de cœur, une découverte littéraire. Ici, les professionnels partagent leur critique de livres avec les lecteurs.
« C’est important pour eux de voir qu’on lit les nouveautés, qu’on a toujours quelque chose de nouveau à leur proposer. Il y a même des clients qui nous demandent de les garder lorsque l’on fait des paquets cadeau, pour avoir l’avis du libraire. On trouve ça sympa », explique Cindy.
« J’aime regarder un livre avant de l’acheter, le toucher »
Depuis ce samedi 7 octobre, la loi Darcos est entrée en vigueur. Ainsi, les frais de livraison sur l'achat de livres en ligne sont de 3 euros pour tout panier d'un montant inférieur à 35 euros.
Objectif de cette mesure : favoriser les achats de livres directement chez les libraires. « La libre concurrence, c’est toujours quelque chose d’intéressant, ça nous oblige à nous surpasser. En revanche, lorsqu’elle abat les frontières, on n’est pas sur un même pied d’égalité. Et dans ce sens-là, c’est peut-être une mesure un peu trop légère à notre sens », estime Christophe di Caro, libraire.
Face aux sites Internet, les libraires proposent un accueil personnalisé. Le passage en magasin comporte de nombreux atouts pour les clients. « J’aime bien voir et toucher un livre avant de l’acheter. Regarder les pages, mais surtout le toucher », sourit l’une d’entre eux. « On est sur une île, si on peut privilégier les gens qui travaillent ici et qui sont sur place… C’est ce que j’essaye de faire », complète un autre.
Il faudra sans doute attendre plusieurs mois pour mesure l’impact de cette nouvelle loi.
