Le parquet général qui avait demandé la peine maximale – perpétuité dont 22 ans de sûreté – contre le militant nationaliste a décidé de ne pas faire appel de la décision. La juridiction a confirmé à France 3 Corse qu'aucun appel n'est enregistré.
Le jeudi 4 juillet, la cour d'assises spécialement composée de Paris avait déclaré Cédric Courbey non coupable de l’assassinat de Christian Leoni en 2011 à Moriani, et l’avait seulement condamné pour association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste à 12 ans d'emprisonnement.
Après huit jours de procès, l’avocat général, Guillaume Portenseigne avait réclamé à l’encontre de Cédric Courbey le maximum prévu par la loi : la réclusion criminelle à perpétuité assortie de 22 ans de sûreté.
Acquittement définitif
Aujourd’hui la Cour d’assises de Paris a confirmé à la rédaction de France 3 Corse n’avoir enregistré aucun appel du parquet général alors que le délai est désormais expiré.
En clair, l’acquittement de Cédric Courbey pour le crime est définitif. Une décision qui peut poser question au vu de la sévérité de la peine demandée à l’audience lors du réquisitoire.
La défense satisfaite
Du côté de la défense Me Eric Barbolosi se déclare satisfait de ce choix et n’est pas vraiment étonné dans la mesure où « la Cour d’assises composée de magistrats professionnels a motivé très précisément son verdict. Le doute avait une place trop importante et devait bénéficier à mon client. Le ministère public n’a pu que se ranger à cet avis ».
En effet la motivation de la décision rédigée par les magistrats professionnels qui composaient la Cour précise :
À défaut de datation certaine de l’empreinte génétique de Cedric Courbey découverte à proximité du lieu de l’assassinat de Christian Leoni et faute d’éléments probants permettant d’être certain de la présence de l’accusé le 28 octobre 2011 sur le lieu des faits, la cour d’assises a estimé qu’un doute subsistait quant à la participation de l’accusé au commando qui a assassiné Christian Leoni sur le parking du restaurant U Catagnu à San Nicolao de Moriani. Elle a donc acquitté Cédric Courbey de ce chef.
Me Philippe Dehapiot assure pour sa part que les quatre avocats de la défense dont il fait partie « ont toujours défendu l’innocence de Cédric Courbey » et qu’ils se satisfont « d’une décision qui la consacre ».
Le militant de Corsica Libera sera accessible à une libération conditionnelle dans un an.
Son co-accusé, Jean-Christophe Albertini – jugé par défaut- a été condamné à 5 ans de prison pour des délits connexes, sa peine est donc également définitive.