Agriculteurs en colère : "Nous réclamons une production locale qui puisse garantir un revenu aux agriculteurs"

Mardi 23 janvier, les agriculteurs corses ont rejoint le mouvement de grogne national. Outre les inquiétudes partagées par l'ensemble de la profession sur l'ensemble du territoire, Joseph Colombani, président de la chambre d'agriculture de Haute-Corse et de la FDSEA de Haute-Corse, spécifie les attentes insulaires dans un entretien accordé à France 3 Corse ViaStella.

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Les agriculteurs corses ont décidé, mardi 23 janvier, de rejoindre le mouvement de grogne au niveau national initié la semaine dernière. Une partie de la profession s’est réunie dans la matinée à Vescovato. Elle a organisé une opération escargot menée par la FDSEA de Haute-Corse pour rappeler les inquiétudes des éleveurs concernant, notamment, la hausse des prix de production ou encore le retard des aides.

Joseph Colombani, président de la chambre d’agriculture de Haute-Corse et de la FDSEA de Haute-Corse, répond aux questions de France 3 Corse ViaStella.

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Joseph Colombani, président de la chambre d'agriculture de Haute-Corse et président de la FDSEA de Haute-Corse. ©France Télévisions

Pourquoi avoir attendu plusieurs jours pour rejoindre le mouvement national ?

C’est une opération tortue Hermann, pas une opération escargot. C’est pour dénoncer qu’elle est protégée et pas nous. C’est une opération qu’on a lancée depuis plusieurs années. Nous dénonçons nous-mêmes les contraintes de l’Europe depuis longtemps. Sauf que l’on pensait être les seuls et la surprise qu’on a aujourd’hui, c’est que cette PAC (politique agricole commune ndlr.) ne convient à personne. Il y a de la part des agriculteurs européens et corses en particulier la volonté de produire et de ne pas être entravés dans la possibilité de produire.

Vos revendications sont multiples, mais ce sont ces fameuses contraintes du niveau européen et français qui cristallisent les tensions. Que demandez-vous ?

On demande qu’elles soient adaptées ou au mieux, elles se discutent. C’est-à-dire que lorsque l’on va sur un processus d’autonomie, c’est de pouvoir adapter les normes, les règles pour qu’elles soient applicables. Aujourd’hui, on nous impose des règles, mais on ne met pas la contrepartie en face. Ou alors on a des contreparties financières qui s’appellent les aides de la PAC, les primes… Qui finalement ne nous arrivent pas parce qu’elles sont contrariées par un tas de critères. Nous, nous voulons produire.

Il y a aussi le problème de l’adaptation des prix, celui de l’aliment, de l’énergie, de l’eau. Vous avez rencontré le préfet de Haute-Corse à l’issue de votre action que s’est-il dit ? Qu’en attendez-vous ?

Le préfet n’était pas surpris de nous voir et il n’était pas surpris non plus par nos revendications. La seule surprise, c’est que finalement, on est plusieurs millions à réclamer la même chose. C’est-à-dire une production locale qui puisse garantir un revenu à l’agriculteur et un prix au consommateur avec le respect de la qualité et donc du prix. On a demandé que le ministre de l'Agriculture vienne sur place, ou qu’il nous donne un rendez-vous. Ça n’a pas été accordé. Mais on veut croire aussi que dans le cadre de l’autonomie, avec l’exécutif de Corse, on puisse avoir aussi un débat de fond sur le potentiel parce que c’est ça le plus grave. Il y a un potentiel énorme en Corse de richesses et d’emplois.

Il y a les négociations sur l’autonomie, le salon de l’agriculture démarre dans un mois. Le calendrier est optimal pour négocier et pour essayer d’obtenir quelque chose...

C’est un peu pour ça qu’on a fait cette mobilisation aujourd’hui. Il y a un moment, il y a un temps qui est favorable… Allons-y ! Si on n’est pas satisfait des réponses, on continuera forcément. On n’a jamais arrêté. 

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