En juin 2018, des fouilles archéologiques ont permis de mettre à jour une nécropole romaine et étrusque à Aleria. Ces vestiges nourrissent les connaissances des historiens sur l’occupation antique de la Corse et ses échanges avec le monde méditerranéen.
Des découvertes inattendues. En juin dernier, des fouilles archéologiques préventives ont permis de mettre à jour une nécropole romaine et étrusque à Aleria.
Le vestige antique, d’une surface d’un hectare, est bordé par un ensemble de voies de circulation. Les archéologues ont également découvert de nombreux squelettes et plus de 200 objets qui témoignent « de l’usage de cette nécropole pendant plusieurs siècles […] allant du IIIe avant notre ère jusqu’au IIIe siècle de notre ère », indique un communiqué de presse de la préfecture de Corse.
Importance exceptionnelle
Dans cette zone a également été mis à jour un hypogée, une tombe creusée en sous-sol. « Ce type de construction est réalisé à l’attention de personnes de haut rang […] et pourrait dater des Ve-IVe siècles avant notre ère », précise le communiqué. Une découverte, la première depuis une quarantaine d’années, jugée d’une importance « exceptionnelle à l’échelle de la Méditerranée occidentale ».
En tout, ces fouilles ont coûté 1,4 millions d’euros. Elles ont été entièrement financées par l’État par le biais du fonds national pour l’archéologie préventive.
À ce jour, Aleria constitue un site de référence pour l’histoire ancienne de la Corse. Dans les années 1960 une ville romaine autour d’un forum et d’un amphithéâtre a été mis en évidence.