La cour d'assises de la Haute-Corse a condamné vendredi Jean-Claude Maurizi à 20 ans de réclusion criminelle, reconnu coupable d'homicide volontaire, pour avoir poursuivi et abattu un client en mai 2015 lors d'une rixe dans un bar à hôtesses d'Aleria (Haute-Corse).
Conformément aux réquisitions de l'avocate générale, les jurés de la cour d'assises de la Haute-Corse ont reconnu Jean-Claude Maurizi, 63 ans, coupable de violences volontaires ayant entraîné la mort, en état de récidive. Il avait déjà été condamné à 12 ans de prison pour braquage en 2002.
La cour l'a condamné à 20 ans de réclusion criminelle et 15 ans d'interdiction de port d'arme. Sa compagne, Clelia Mouisson, gérante de l'établissement, a été condamnée à 4 mois de prison avec sursis.
Elle était poursuivie pour avoir tenté de maquiller la scène du crime et d'entraîner les enquêteurs sur une mauvaise piste. Son avocate avait plaidé l'acquittement pour des actes "sans conséquences", commis "par amour".
Les avocats de Jean-Claude Maurizi avaient tenté de faire passer le tir mortel, pour un acte involontaire. C'est "la peur", "la bagarre" qui explique l'enchaînement dramatique des faits et le "tir accidentel". Ils ont décidé de faire appel.
Dans la nuit du 30 au 31 mai 2015, une rixe avait débuté peu avant minuit à l’intérieur de ce discret établissement d'Aleria, entre la victime, une hôtesse, la gérante du bar et son compagnon. Elle s’était terminée sur le parking.
C'est là que les deux hommes s'étaient retrouvés et que Jean-Claude Maurizi aurait tiré plusieurs coups de feu. L'un d'eux a atteint mortellement à la tête, Adbellatif Jao, 39 ans.
Jean-Claude Maurizi avait pris la fuite avant d'être interpellé huit mois plus tard à Biguglia (Haute-Corse), dans une villa placée sous surveillance par les gendarmes. Lors de son audition, il avait nié l'intention homicide.
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