Jean-Antoine Marcelli et Thomas Frati ont été acquittés par la cour d'assises de Haute-Corse pour les violences volontaires ayant entraîné une infirmité permanente à Soufiane Diani, en novembre 2017 à Folleli. Ils étaient poursuivis pour avoir participé à la tentative de meurtre de Soufiane Diani.
Des cris, des larmes, des applaudissements. Le verdict du procès de la tentative de meurtre de Folelli a bouleversé la salle d’audience, jeudi aux assises de Bastia. Poursuivis pour avoir participé à la tentative de meurtre de Soufiane Diani, le 1er novembre 2017 à Folelli, Jean-Antoine Marcelli et Thomas Frati ont été acquittés par la cour d’assises.
C'est une honte, vous venez de banaliser la violence et le racisme."
Ce double acquittement a provoqué la joie de la famille Marcelli, alors que Soufiane Diani et ses proches sont tombés en larmes. "C'est une honte, vous venez de banaliser la violence et le racisme", a lancé la famille de Soufiane Diani, lui-même ironique après le verdict – "j’applaudis avec ma main d’infirme" – a lancé celui qui présente une invalidité au bras gauche.
#Assises2B La famille de Soufiane Diani, en pleurs après l’annonce du double acquittement, est consolée par son avocat ⚖️ #Justice pic.twitter.com/P5U0BDaPjv
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La présidente a tenté d’expliquer cette décision. La cour a estimé qu'il était impossible de prouver la culpabilité de Jean-Antoine Marcelli, et que les preuves étaient insuffisantes pour établir un lien de complicité pour Thomas Frati. Le ministère public dispose de dix jours pour faire appel, ce qui paraît peu probable.
L’avocat général avait requis sept ans de prison concernant Jean-Antoine Marcelli et quatre pour Thomas Frati
Lors de ses réquisitions, l’avocat général avait requis sept ans de prison concernant Jean-Antoine Marcelli (23 ans) et quatre pour Thomas Frati (28 ans), le premier étant poursuivi pour tentative de meurtre, le second pour complicité. Il avait également demandé la requalification des faits en violences volontaires avec arme ayant entraîné une infirmité permanente, ce qui réduit le quantum des peines encourues.
L'avocat de Soufiane Diani, Me Jean-Sébastien de Casalta, avait estimé que le doute devait profiter à l'accusé. Un propos relevé par l'accusation.
#Justice Assises de la Haute-Corse, dans l'attente du verdict, l'avocat de la partie civile précise ses propos sur "le doute qui doit profiter à l'accusé" https://t.co/dpNS5cpiQH pic.twitter.com/wfwUHniaPq
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Soufiane Diani avait été blessé par balle après une soirée au bar L'Escale à Folelli en novembre 2017
Les deux hommes, qui étaient en détention provisoire depuis leur arrestation en novembre 2017, étaient jugés dans une affaire qui remonte au 1er novembre 2017. Dans la nuit du 31 octobre au 1er novembre, un homme, Soufiane Diani, avait été blessé par balle après une soirée au bar L'Escale à Folelli, au niveau de Penta-di-Casinca, lors de laquelle il avait croisé Jean-Antoine Marcelli et Thomas Frati.