Qu'attendre de la réunion qui se déroule en ce moment à l'Elysée ? La cinquième vague oblige le gouvernement à prendre de nouvelles mesures. La modération, avant les fêtes de Noël, serait de mise, mais la question de la vaccination des enfants devrait faire débat.
Hier, 42.252 nouveaux cas de Covid-19 ont été enregistrés en France. Et 16 cas du variant Omicron ont été détectés dans le pays. En Corse aussi, les chiffres de l'épidémie sont clairement repartis à la hausse. Les derniers reports de l'ARS font état d'un taux d'incidence de 386 pour 100.000 habitants, supérieur de 26 % à celui de la semaine précédente. Le taux de positivité est de 5,8 %. Et le plan blanc a été déclenché dans les hôpitaux.
De l'avis général, la cinquième vague est sans commune mesure avec la quatrième vague qui, en septembre dernier, était restée sous contrôle. Alors un conseil de défense sanitaire se réunit en fin de matinée, ce lundi 6 décembre, pour débattre des nouvelles mesures à prendre.
Noël menacé ?
Dans tous les esprits, une question : cette cinquième vague va-t-elle gâcher les fêtes de fin d'année, économiquement et socialement ? Nous faisons le point sur les tendances qui se dégagent.
Il semblerait, d'après les premières informations qui ont fuité, que les personnes vaccinées n'auraient pas, pour l'heure, à subir de contraintes supplémentaires. Et les autorités vont encore intensifier les campagnes pour la vaccination. Mais les contrôles du passe sanitaire pourraient néanmoins être renforcés.
Pas de reconfinement, ni de fermeture des commerces, en revanche, à moins d'un retournement de dernière minute. On peut néanmoins s'attendre un possible retour du masque en extérieur, à des jauges restreintes dans les commerces, voire, peut-être, à des vacances scolaires anticipées, comme cela a été décidé en Belgique. Un retour du télétravail, et une intensification des mesures sanitaires de distanciation en entreprise sont, quant à elles, très probables.
La question, sensible, de la vaccination des enfants
Une mesure qui est au cœur de la réunion, et qui pourrait faire polémique, c'est celle de la vaccination des enfants de 5 à 11 ans. Selon les autorités de santé, ils sont de puissants vecteurs de transmission. Mais la question divise les parents. Nombre d'entre eux, même vaccinés, se disent opposés à faire vacciner leur enfant... Il est envisagé de ne vacciner que les enfants qui "présenteraient un risque de faire une forme grave de la maladie", selon la Haute autorité de santé. Cela représenterait 360.000 enfants.
On en saura plus dans les prochaines heures.