Des braqueurs, des fusillades, des tas d’or et la Corse. Laissez bronzer les cadavres, sorti ce mercredi sur les écrans, n’est pas un documentaire, précisons-le. C’est un film de genre, et un hommage fétichiste au western italien, tourné dans le village fantôme d’Occi.

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Un petit village au cœur de la méditerranée, et abandonné, depuis longtemps, par ses habitants. Hormis Luce, une artiste fantasque et un rien dévergondée.

Dans ce havre de paix écrasé de soleil débarquent Rhino et sa bande de braqueurs, lestés d’un tas d’or et de quelques otages. Ils vont se réfugier dans la villa de Luce. Bientôt prise d’assaut par les flics, dans un déluge de plomb. Sous le regard blasé et goguenard de l’artiste.

Un scénario totalement barré qui fait tâche dans le cinéma français contemporain. Le nom du couple de réalisateurs, Hélène Cattet et Bruno Forzani, annonçait pourtant la couleur.

Leurs deux premiers films, Amer et L’Etrange couleur des larmes de ton corps, hommages assumés, maniéristes et érudits au Giallo transalpin, avaient suscité un émoi spectaculaire auprès de la critique et des amateurs français de cinéma de genre.

Cette fois-ci, ce sont les codes du western spaghetti et du polar français des seventies dont s’empare le couple. Comme en témoigne l’affiche, très graphique et référentielle, du film.


Et pour donner chair à leur adaptation du roman de Jean-Patrick Manchette et de Jean-Pierre Bastid, ils ont choisi la Corse, et plus précisément la Balagne. Le roman se passait dans les Cévennes, le film se déroule à Occi.

Un village datant du Moyen-âge, situé pas très loin de Lumio. Le dernier habitant de l’endroit, Félix Guidicelli, est décédé peu après la fin de la Première Guerre Mondiale.

Depuis près d’un siècle, le village est abandonné, l’un des innombrables villages fantôme qui parsèment la Corse. Mais la splendeur de ses ruines n’a pas échappée à Cattet et Forzani qui ont tourné la majorité de leur film à Occi, au début de l’été dernier.


Le problème, c’est que le seul moyen d’y accéder, c’est un sentier pédestre, pas particulièrement escarpé, que l’on parcourt en une trentaine de minutes. Hormis si l’on a pour ambition d’y tourner un film, et qu’il faut acheminer la totalité d’un plateau de cinéma à dos d’âne.

Ce n’est pas la seule difficulté d’un tournage qui, comme le confiait Bruno Forzani à nos confrères de Vice, s’est terminé plusieurs fois aux urgences. Dès le quatrième jour, les freins du camion d’une des équipes ont lâché, envoyant les techniciens image dans le fossé.

C’est à ce prix que Cattet et Forlani ont réussi à tourner Laissez bronzer les cadavres, un film qui est sorti ce mercredi sur les écrans français. Mais qu’il vous faudra attendre pour découvrir sur grand écran en Corse, si vous n’avez pas assisté aux deux avant-premières qui se sont déroulées à Ile-Rousse et au festival Arte Mare à Bastia la semaine dernière.

Cette semaine le film est passé au Fogata à l'Ile Rousse et passe au Centre Culturel de Porto Vecchio. Attention, bande annonce! ⤵ 

 

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