Bastia interdit les cirques avec numéros d'animaux sauvages et/ou domestiques

Terminé les ours acrobates et les singes cyclistes. L'installation des cirques présentant au public des numéros avec des animaux "issus de la faune sauvage et/ou domestique" est désormais interdite sur le territoire de la commune de Bastia, annonce la municipalité.

Présent à Bastia le week-end dernier, le Festival International du Cirque de Corse y échappe de peu. Son numéro de dressage d'éléphants aussi. L'arrêté pris par le maire de Bastia en date du 17 octobre, interdit désormais "l'installation de cirques issus de la faune sauvage et/ou domestique (sauf exceptions)".  
 
Cette décision intervient alors que les associations de défense des animaux organisent une pression régulière sur les communes à chaque installation de cirque. Après une consultation ouverte sur internet auprès de la population, le maire de Bastia a décidé de franchir le pas, "sauf exceptions" .


Parmi les 979 réponses collectées, 90% des répondants se sont déclarés contre l’accueil de cirques avec numéros d'animaux sauvages, explique la municipalité La notion "d'exemple donné aux enfants" revient également très régulièrement, amenant les répondants à dire qu'ils fuient désormais les cirques avec animaux sauvages pour ne pas montrer cela à leurs enfants.

"En revanche, tous les spectacles de cirque ne mettant pas en scène de numéros avec animaux sauvages, restent les bienvenus", précise la commune dans un communiqué. Ce qui soulève une petite ambiguïté à la lecture de l'intitulé de l'arrêté qui porte bien sur une "interdiction de l'installation de cirques issus de la faune sauvage et/ou domestique". 

En Corse, les communes de Furiani, Prunelli-di-Fiomurbo et Ajaccio, sont allés plus loin en interdisant totalement la venue d'un cirque avec animaux sur leur territoire, selon l'association Code animal qui cartographie à ce jour, une soixantaine de communes françaises ayant pris ce type d'arrêté.


Une "campagne de dénigrement"


Le Collectif des cirques, qui réunit la quasi-totalité des cirques traditionnels français, dénonce pour sa part une "campagne de dénigrement" à l'encontre d'une "profession dénigrée par des groupuscules animalistes" opposés à la présence d'animaux sauvages dans cette activité.

Le Collectif, qui regroupe quelque 250 structures - des gros cirques comme Pinder, Amar, Bouglione, Medrano et Gruss aux structures plus familiales - attend la création d'une commission interministérielle dédiée à leur activité où sont censés siéger professionnels et représentants de différentes administrations.
 
Selon lui, des associations comme One Voice qui militent pour que les animaux sauvages soient bannis des cirques, font notamment pression auprès des mairies pour que des arrêtés dans ce sens soient pris.

"On est loin d'une déferlante mais les professionnels s'inquiètent et surtout ne supportent pas la campagne de dénigrement dont ils font l'objet", indique Me Emery, avocat du Collectif, qui attaque certains de ces arrêtés en justice.
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