La commune croule sous les chats errants, les habitants excédés lancent une pétition

A Pavilly, près de Rouen (Seine-Maritime), certains habitants sont excédés par les chats errants et l’état de santé de certains d’entre eux. Ils en appellent au maire pour qu’une campagne de stérilisation soit mise en place.

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Trop c’est trop… Des chats errants et non soignés ont envahi les rues de Pavilly, commune de 6 300 habitants près de Rouen. Une cinquantaine de specimens a été repérée et commet des dégradations. Tous viendraient d’une même maison : celle d’une octogénaire qui les recueille au fur et à mesure et se serait laissée déborder au point de ne pas les nourrir, ni de les soigner suffisamment. Les chats errent donc dans le village à la recherche de nourriture et de caresses.

Une pétition en ligne

Sur les réseaux sociaux, la colère monte et une pétition a été lancée, signée à ce jour par plus de 700 personnes :

"Nous demandons à ce que la Ville de Pavilly contribue à mettre sur pied un programme de contrôle et de stérilisation des chats errants et devienne, à ce titre, un exemple pour les communes environnantes.  Trop de chats errants, qui se reproduisent à vitesse grand V, ont une vie misérable, souffrent de maladies, de manque de nourriture, d'eau et de confort lorsque le climat est rude."

Une campagne de stérilisation à la rentrée

Un appel entendu par le maire François Tierce (Horizons) qui regrette que la communication se fasse virtuellement. Elu depuis bientôt 8 ans, il a l’habitude d’aller à la rencontre ou de recevoir ses administrés. "Je ne peux pas intervenir d’un coup de baguette magique" nous répond l’édile.

Il a contacté l'association « Un chat dans la vie » située à Malaunay qui va venir s’occuper des chats errants. En outre, une campagne de stérilisation est prévue en septembre : "Cette mesure nécessite une délibération en conseil municipal, je ne peux pas déposer un arreté, hors le prochain n’est prévu qu’à la rentrée". François Tierce nous précise que s’il avait eu connaissance de la situation avant le 1er juillet (date du dernier conseil) il aurait pu intervenir avant. Il ajoute le coût de cette campagne : "90 euros pour une femelle et 60 pour un mâle."

Un espace canin non utilisé actuellement va être mis à disposition de l’association pour pouvoir accueillir les chats abandonnés : "C’est un bâtiment près de la forêt et du stade de foot où ils pourront ainsi rester après leur stérilisation et être proposé à l’adoption".

A propos du risque sanitaire évoqué par certains signataires, le maire nous rappelle que 1000 pigeons viennent d’être capturés dans sa commune et que deux fois par an, comme la loi l’y oblige, la municipalité a recours à une campagne contre les rats et les souris.

Ce que dit la loi

La stérilisation n’est pas obligatoire en France. S'agissant des chats, les maires peuvent mettre en place une alternative à la fourrière et, en vertu de l'article L211-27 du Code rural et de la pêche maritime, procéder à la capture des chats non identifiés vivants sur leur commune afin de les identifier, les faire stériliser et de les relâcher sur place. Ce dispositif dit « chats libres » résulte généralement d'une coopération avec une association de protection animale et un ou des vétérinaires.

De plus, une stérilisation permet :

  • une meilleure relation entre le chat et sa famille : un chat non stérilisé développe rapidement un comportement qui génère des désagréments pour son propriétaire et l’entourage : marquage urinaire, miaulements importants entre autres ;
  • une diminution de la chasse par le chat : la petite faune sauvage est mieux préservée. Un chat non stérilisé a tendance à s'éloigner davantage du domicile de son propriétaire, il chasse plus et de fait est confronté à un risque plus élevé d'accident. Il peut également devenir porteur ou vecteur de maladies qui sont pour certaines transmissibles à l'Homme ;
  • une diminution conséquente du nombre des abandons.*

*Source ministère de l’agriculture

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