C'est un spectacle que les habitants de Bastia n'ont sûrement pas manqué, vendredi matin : un ballet d'hélicoptères, d'avions et de bateaux en mer... Il s'agissait d'un exercice de recherche et de sauvetage d'avion abîmé en mer. Son nom de code : le SAMAR MED 23.
L'image est impressionnante. La marine nationale, la douane, des bénévoles de la SNSM, des représentants des SAMU, des membres de la préfecture maritime de Toulon, et même l'armée et des garde-côtes français comme italiens... Ce sont plus de 200 personnes mobilisées, ce vendredi 6 octobre, au large de Bastia.
La raison : un appel de détresse d'un jet privé victime d'une avarie de moteur après avoir percuté un oiseau. 50 passagers sont à son bord. L'appareil, contraint d'amerrir d'urgence, s'est abîmé, nécessitant le sauvetage le plus rapide des naufragés, pour certains lourdement blessés.
Un exercice de grande ampleur
Alarmant sur le papier, ce crash aérien - comme ses victimes - est en réalité fictif. Les professionnels et secouristes présents participent ainsi à un exercice, baptisé "Samar Med23". Le but, les préparer à devoir gérer un pareil drame, mais également coordonner l'action des divers services mobilisés.
"Pour des accidents de grande ampleur, que ce soit des accidents de sauvetage ou une pollution maritime, on aurait besoin effectivement de se coordonner d’avantage et surtout de faire appel aux moyens de nos partenaires pour venir renforcer nos moyens", confirme le préfet maritime de la Méditerranée, le vice-amiral d'escadre Gilles Boidevezy.
Cet entraînement grandeur nature s'inscrit ainsi dans le cadre de l’accord SAR MEDOCC, signé en 1972 entre la France, l’Espagne et l’Italie. Un plan de coopération internationale de mutualisation des moyens. Avec un principal objectif : que ces morts, fictifs, restent un exercice.