1er jour de fermeture du tunnel de Bastia : un samedi comme les autres. Ou presque.

Le début de vacances de février a évité la congestion du trafic. Mais l'afflux de camions sur le boulevard Paoli laisse déjà entrevoir les difficultés futures.

"Toi aussi tu es descendu voir les embouteillages ?" André, 72 ans, serre la main d'un ami, devant la gare de Bastia. Mais les deux compères sont un peu déçus. Dans la vallée du Fango et le rond-point de la préfecture, une voiture, de loin en loin, vient troubler le calme de ce samedi matin de départ en vacances. 

Il est 10 heures et la panique que redoutaient certains n'est pas au rendez-vous. Dans la plupart des rues du centre-ville de Bastia, la circulation est fluide. Conformément à ce qu'espéraient les autorités. 

Un premier jour de fermeture du tunnel un week-end, et qui plus est le premier jour des vacances de février, durant lesquelles une bonne partie des Bastiaises et des Bastiais partir au ski ou au village, c'était un bon calcul. 

Ils n'étaient pas censés arriver à 6h du matin, les camions ?

Un automobiliste

Mais à quelques dizaines de mètres de là, sur le boulevard Paoli, les voitures roulent au pas. Ce qui ne manque pas de susciter la colère de certains automobilistes. "Ils n'étaient pas censés arriver à 6 heures du matin ?", peste Pierre, en balayant d'un geste la longue file de camions qui peine à franchir le carrefour de la rue Miot. 

Françoise, une habitante du quartier, hausse les épaules : "vous inquiétez pas, ils étaient là aussi. Ils nous ont réveillé à l'aube en se saluant à grands coups de klaxon"...

Plus de semi-remorques après 7h 

Il y a quelques semaines, alors que les communications se multipliaient pour rassurer les Bastiaises et les Bastiais sur le déroulement d'une période qui promettait d'être compliqué, Pierre Savelli, le maire de Bastia, l'avait assuré : "il faut qu'à 7 heures du matin, il n'y ait plus de camions et de semi-remorques dans les rues, pour permettre une meilleure circulation". 

Pour cela, des accords devaient être trouvés avec les transporteurs et les compagnies maritimes, pour décaler les horaires des bateaux du matin. Mais du côté des usagers, on craint que tout cela n'ait été que des vœux pieux. 

Mais Jérôme Terrier, le Directeur Général des Services de la mairie de Bastia, se veut rassurant. "Il n'y a pas de fret le week-end, la rotation matinale commencera mardi. Mais nous conservons cet objectif, en étroite collaboration avec les syndicats de transporteurs".

Le ballet des engins de chantier

Aussi étonnant que cela puisse paraître, les travaux du tunnel font le bonheur de quelques-uns. Le long de l'avenue du 173ème, dont le sens de circulation a été inversé, nombre de curieux sont venus observer le ballet des engins de chantier. "On en parle tellement, de cette fermeture, et des conséquences que ça va entraîner, que je voulais voir à quoi ça ressemblait. Et il faut reconnaître que c'est un drôle de truc", commente Louis.

Hervé, lui, est impressionné par le défilé des camions-benne qui s'engouffrent de loin en loin dans le tunnel pour charger l'amiante qui partira dans une décharge du continent. 

Et puis il y a Antoine, cinq ans, "et là depuis 7 heures ce matin, confie son père, Ange-Pierre, fier, et un rien las... Antoine ne s'en lasse pas, des camions, apparemment. Alors son père a trouvé une solution. Il lui a promis deux tours sur le manège voisin. Où Antoine prendra place dans la grue. Evidemment. 

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