Deux jours après l'évacuation en urgence d'un immeuble de Bastia, Boulevard Graziani, des habitants ont décidé de braver l'arrêté de municipal. Ils ont réintégrer leur logement alors qu'un rapport fait état d'un risque d'effondrement des planchers. D'autres études doivent être menées.
C’est l’effondrement du plancher d’une salle de danse qui est l’objet de toutes les inquiétudes dans l’immeuble du Boulevard Graziani, évacué le 28 septembre dernier. Des travaux de sécurisation, lancés par le syndic de l’immeuble, ont débuté lundi après-midi.
À première vue, le problème serait dû à la vétusté des façades. « Il semblerait qu’il y ait pas mal d’infiltrations sur les façades. Ça fait un petit moment que l’on travaille dessus. On allait lancer l’assemblée générale quand le dégât est arrivé. Il semblerait que ça vienne de l’infiltration des façades depuis des années qui a détérioré les sols et les plafonds », explique Cynthia Moualek, gérante du syndic de l'immeuble.
« À nos risques et périls »
Lundi après-midi, les 30 propriétaires de la résidence ont été invités à la mairie pour être informés sur la suite des événements. C’est un expert désigné par le tribunal administratif de Bastia qui va examiner les planchers et plafonds de l’immeuble. « Il y a de fortes suspicions sur des désordres potentiels sur l’ensemble des planchers de l’immeuble. Ce qui nécessite une investigation complémentaire pour avoir des certitudes », indique Jérôme Terrier, directeur général des services de la mairie de Bastia.
Dans la journée, quelques propriétaires de l’immeuble du 63 Boulevard Graziani sont venus récupérer des affaires. D’autres ont décidé de rester malgré l’arrêté d’évacuation pris par la mairie.
Pour tous, c’est une longue attente qui commence. « Pour l’instant, nous ne pouvons pas réintégrer, ou alors, à nos risques et périls. On assume entièrement la responsabilité des logements. Mais pendant toutes la procédure d’investigations, nous sommes obligés d’attendre. Pour l’instant, nous n’avons pas de réponse. Nous attendons le résultat des experts », précise Jean-Christophe Timotei, propriétaire d'un appartement au 63 Bd Graziani.
Les propriétaires et locataires qui ont décidé de partir se sont relogés chez leur famille, leurs amis ou bien par la mairie dans les hôtels de la ville.