En cause, la rupture d'une poutre au plafond d'un appartement du troisième étage. Un arrêté municipal impose la mise en sécurité d'urgence, l'évacuation et l'interdiction temporaire d'habiter dans l'immeuble.
L'arrêté, long de trois pages, est affiché depuis mardi 31 octobre sur la porte de l'entrée de l'immeuble, qui fait la jonction entre la rue Napoléon et la rue des Terrasses. Il est également visible sur les rideaux, baissés, des deux commerces qui occupent le rez-de-chaussée.
Sur la deuxième page, on peut lire : "pour des raisons de sécurité, compte tenu des désordres constatés, cet immeuble devra être entièrement évacué par ses occupants immédiatement dès affichage et notification au syndic du présent arrêté".
Les deux familles ont quitté les lieux, et été relogées par la mairie. A partir de ce jeudi soir, ce sont les assureurs qui prendront le relais.
Urgence
La raison d'une telle décision, "la rupture d'une poutre support du plafond ainsi qu'une faiblesse de la deuxième poutre du local accompagné de l'affaissement de celle-ci", dans un appartement situé au troisième étage de l'immeuble, constatée mardi par un ingénieur des services techniques de la ville dépêché sur place.
La municipalité bastiaise a estimé que la situation compromettait "gravement la sécurité des biens et des personnes, occupants et tiers", et qu'il fallait prendre des mesures d'urgence.
Ultimatum
La mesure d'urgence, à en croire l'arrêté, c'est "la mise en place d'un étalement reposant sur des profilés métalliques ancrés au R + 3 ou descendant jusqu'au niveau bas ; - le déchargement des stockages dans les combles".
La municipalité ne se contente pas de préconisations. Comme c'est le cas dans ce genre de circonstances, elle pose aussi un ultimatum au syndic de copropriété : "sous un délai de 72 heures, soit au plus tard jeudi 2 novembre à 18 heures", toutes mesures nécessaires devront être prises.
Un délai qui n'a pas été suffisant, provoquant un prolongement de l'arrêté de 24 heures. "On espère que, demain matin, vendredi 3 novembre, tout sera mis en place pour que l'on puisse lever l'arrêté", explique Pierre Savelli, le maire de Bastia. "Si ce n'est pas le cas, nous mandaterons une entreprise pour le faire. Si c'est faisable dans la journée, on le fera, sinon, nous le prolongerons jusqu'à lundi. Ce qui est sûr, c'est que l'arrêté ne sera levé que lorsque toutes les préconisations seront respectées. Et pour l'instant, ce n'est pas le cas".
Les travaux, dans ce cas-là, seraient réglés par la copropriété, même si c'est la municipalité qui les demande.
Le syndic, contacté par nos soins, n'a pas souhaité répondre à nos questions.
Des commerçants pénalisés
Une incertitude qui plonge les deux familles dans l'embarras, bien sûr. Mais pas seulement. Les deux commerces du rez-de-chaussée sont également pénalisés, comme nous l'explique Jean-Louis Moncelli, responsable du magasin de jouet :