"Ca ne sert à rien de se torturer. Il faut passer à autre chose"

Régis Brouard, le coach bastiais, veut tourner la page de la défaite à Bordeaux. Mais pas des ambitions de la saison, alors qu'il reste encore 24 points à prendre. Et il veut garder son effectif mobilisé pour la réception d'Annecy, ce soir à 19 heures, à Armand Cesari.

Le réveil a été difficile. Le match gagné 3 à 2 face à Sochaux, à la suite d'une fin de rencontre échevelée, avait galvanisé les supporters bastiais, qui voyaient se profiler, au loin, la possibilité d'une accession en L1. 

La défaite a Bordeaux, 2-0, a réduit ses espoirs à néant. Le Sporting Club de Bastia reste 5e du classement, mais les 3e et 4e, Sochaux et Metz, sont désormais à 6 points...

Les objectifs sont toujours présents

Régis Brouard

Régis Brouard ne le nie pas "la déception était présente. Mais la question que je me suis posée, tout de suite, c'est comment on prépare la suite". Son rôle est désormais de maintenir ses troupes mobilisées. "Il est nécessaire de passer à autre chose. Ca ne sert à rien de se torturer".

Regarder vers le haut

Alors, durant la conférence de presse qu'il a donnée en préambule à la réception d'Annecy ce soir à 19 heures, le coach des Bleus l'a martelé. La saison ne s'est pas terminée samedi dernier, sur la pelouse du stade Matmut Atlantique. Le Sporting peut encore se maintenir dans le top 5. Voire mieux.

"On peut espérer même le top 4. Les objectifs sont toujours présents. Il y a encore 24 points et il peut se passer beaucoup de choses". 

Mathématiquement, c'est vrai, le Sporting peut encore regarder plus haut. Et pourquoi pas en direction de l'étage supérieur... Régis Brouard, sans vraiment le dire, le laisse comprendre. Mais la tâche semble ardue, et on imagine que le technicien veut surtout faire passer un message à ses joueurs, pour éviter tout relâchement. 

Il n'hésite pas à rappeler que tout le monde a beaucoup à gagner à terminer à la meilleure place possible dans le classement. "Dans l'anticipation de la saison prochaine, ce n'est que du plus. Dans les discussions avec les joueurs extérieurs, dans la projection de l'évolution du club..." Et le coach d'en remettre une couche, sur la place possible des Bleus en juin prochain : "on ne sait pas ce qui peut se passer". 

Du caractère

Régis Brouard veut également mettre en avant l'aspect positif de ce déplacement à Bordeaux. D'abord au vu de l'expérience accumulée, pour un effectif pas vraiment aguerri à ce genre de confrontations. "C'est une étape de la progression du groupe. 95 % d'entre eux ont découvert ce que c'était que de jouer des matchs avec un vrai enjeu sportif, devant 30.000 personnes. C'est un apprentissage accéléré, en quelque sorte". 

Et puis il y a eu le caractère montré par ses joueurs, en fin de rencontre. Pas tant dans le domaine sportif, où les Bleus ont été peu tranchants, que sur la touche, lorsque les esprits se sont échauffés, et qu'une échauffourée s'en est suivie.

A Bordeaux, j'étais content que mes joueurs réagissent comme cela. Ca m'a plu

Régis Brouard

Régis Brouard regrette que beaucoup de choses aient été dites, sans que personne, hormis les deux équipes, ne sache vraiment ce qui s'est passé. Mais il n'hésite pas à conclure : "j'étais content que mes joueurs réagissent comme cela. Ca m'a plu. L'image que cela donne de l'extérieur n'est peut-être pas idéale, mais ça m'a plu. C'est tout". 

Le coach des Bleus espère bien que cet esprit de corps se traduise sur la pelouse, ce soir, face à Annecy, 13e de L2.