Une délégation de quatre gilets jaunes bastiais a été reçue ce matin à la Collectivité de Corse. Ils se sont entretenus avec le président de l’exécutif en visio-conférence pendant près de deux heures.
Ni déçus, ni rassurés. C’est le sentiment des quatre membres de la délégation des gilets-jaunes reçus ce matin à la Collectivité de Corse à Bastia.
Images : Maia Graziani
« Les gilets jaunes du rond-point numéro 4 », comme ils se sont eux-mêmes appelés, ont passé près de deux heures à discuter avec le président de l’exécutif, Gilles Simeoni, en visio-conférence. Au programme, la cherté de la vie en Corse : prix des carburants, des biens de consommation courante, des transports aérien et maritime, ou encore du logement…
« Ils travaillent, mais ne communiquent pas assez »
Lors de cette entrevue, le président de l’exécutif a présenté les mesures prises par la Collectivité de Corse pour lutter contre la précarité, comme le plan de lutte contre la pauvreté et l’exclusion sociale voté l’année dernière par l’Assemblée de Corse. Gilles Simeoni a également invité les gilets-jaunes à se rendre à la conférence sociale qui se tiendra le 18 décembre prochain à Bastia.
Invitation acceptée par les membres de la délégation, car ils ont « des questions à poser », prévient Angélique Biaggi. Unanimes, les quatre gilets jaunes regrettent que les élus territoriaux ne communiquent pas assez sur leurs actions. Ils attendent qu’un dialogue soit instauré et que l’exécutif fasse un point régulier sur l’avancée des travaux dans le domaine social, car, disent-ils, « il faut restaurer la confiance ».
« On ne lâche rien »
Les gilets jaunes ont remis leur pétition contre la cherté de la vie en Corse, qui a reçu plus de 3 000 signatures et ils continueront leurs mobilisations. « On ne lâche rien, c’est le mot d’ordre » martèle Angélique Biaggi de sa voix cassée.
Elle a pris froid sur le campement, mais reste motivée, car, dit-elle dans un sourire, « il fait peut être froid au rond-point numéro quatre, mais il y a à boire et à manger, car la population nous soutient ».