L'ancien attaquant du Sporting club de Bastia, Djibril Cissé, a été relaxé ce mercredi 13 novembre par le Tribunal de Bastia, alors qu'il comparaissait pour fraude fiscale et blanchiment de fraude fiscale. En revanche, il a été condamné à huit mois de prison avec sursis et 20.000 euros d'amende pour abus de biens sociaux et omission d'écriture comptable.
L'ex-international Français souffle à moitié. Alors qu'il était poursuivi dans une affaire de fraude fiscale et de blanchiment de fraude fiscale, Djibril Cissé a finalement été relaxé ce mercredi par le tribunal correctionnel.
"À l’inverse, il a été condamné des chefs d’omission d'écriture dans un document comptable et d’abus des biens d'une société par un dirigeant à des fins personnelles", précise Jean-Philippe Navarre, le procureur de la République de Bastia, à France 3 Via Stella.
Pour ces faits, l'ancien joueur de 43 ans a été condamné à 8 mois d'emprisonnement avec sursis, 20 000 euros d'amende et de privation du droit d'éligibilité pendant 3 ans.
Poursuivi pour blanchiment de fraude fiscale
Lors de son audience le 11 septembre dernier, où il ne s'était pas présenté, le procureur de la République de Bastia, avait requis un an de prison avec sursis et 100.000 euros d'amende.
Dans le viseur de la justice : une société par action simplifiée unipersonnelle (SASU) de l'ancien attaquant du Sporting Club de Bastia, domiciliée à Furiani (Haute-Corse). Alors que l'entreprise avait été placée en liquidation judiciaire en 2020, le compte courant associé restait débiteur de 550.000 euros, ce qui constituait, selon l'accusation, des abus de biens sociaux.
L'enquête considérait qu'il n'avait pas déclaré cette somme à l'administration fiscale, ce qui fondait les poursuites pour blanchiment de fraude fiscale : "Il a transféré de l'argent sur ses comptes bancaires", avait avancé Jean-Philippe Navarre, le procureur de la République de Bastia.
L'enquête faisait également état d'une créance fiscale de 230.000 euros pour absence de déclaration de TVA et d'impôt sur les sociétés.
Pour l'avocat de la défense, Me Malcolm Mouldaïa, la micro entreprise servait à gérer les revenus liés à l'image de Djibril Cissé, au moment de sa reconversion comme DJ et consultant football pour la télévision. "Il subit ce dossier depuis des années. Il a eu des difficultés avec le cabinet comptable qui n'a pas bien géré le dossier et ne l'a pas informé", avait argumenté Me Mouldaïa en plaidant la relaxe de son client pour la majorité des faits.
Djibril Cissé a toujours nié les faits
"J'ai toujours dit que je n'avais pas fraudé le fisc et la justice m'a donné raison", s'est félicité mercredi auprès de l'AFP Djibril Cissé.
"Nous avons assigné le cabinet comptable devant le tribunal de commerce de Nanterre pour défaut d'information et manquement contractuel et nous demandons qu'il règle toutes les sommes qui ont été réglées par M. Cissé au regard de ses contrôles fiscaux", a précisé à l'AFP son avocat, Me Malcolm Mouldaïa, ajoutant qu'il n'y aurait pas d'appel du jugement bastiais.