La campagne du premier tour des élections territoriales touche à sa fin. Les derniers meetings ont eu lieu jeudi soir. Comme le veut désormais la tradition, « Pè A Corsica » a réuni ses militants à Bastia, pour une ultime démonstration de force.
À Bastia, jeudi soir, le chapiteau qui accueille le meeting de la liste « Pè a Corsica » est plein à craquer. Plus d'un millier de militants a fait le déplacement et des centaines de bandere flottent au-dessus des candidats et de leurs chefs de file.
Bastia, un symbole pour les nationalistes. En trois ans, ils y ont gagné un maire et un député. Des victoires électorales qui ne les ont pourtant pas éloignés de leurs luttes : statut de résident, co-officialité, amnistie.
Intervenants : Rosa Prosperi
Candidate " Pè a Corsica" ; Gilles Simeoni, Tête de liste " Pè a Corsica ".
Reportage : GRAZIANI Maia ; LEONETTI Guillaume ; LOUCHE Anne-Laure.
Envoyer un message fort à Paris
Des élus sortants, oui, mais pas embourgeoisés, c'était le message de Rosa Prosperi. « Si l'on vous dit que nous sommes comme les autres, dites-leur non. Soyez assurés que c’est non, soyez assurés que ce sera toujours non. Ce combat qui a été le fil de notre vie, ce combat auquel nous avons […] sacrifié beaucoup, ce combat nous continuerons à le porter jusqu'à notre dernier souffle », déclare-t-elle à la tribune.
Mais hier soir, jeudi, on a finalement peu parlé du programme. Les uns après les autres, les candidats se sont appliqués à piquer leurs adversaires, et ont demandé aux militants de rester mobilisés jusqu'à dimanche. Le but : envoyer un message fort à Paris.
« Reposez-vous deux heures, je vous en donne trois ou quatre, et demain matin […] Andate à strappà i voti ! », lance à son tour Gilles Simeoni.
Des votes qu'ils iront chercher ce vendredi dans le Niolu. Il leur reste jusqu'à ce soir minuit, heure de fin de la campagne officielle.