Emplois fictifs en Corse : le parquet de Bastia ouvre une enquête pour violation du secret d'instruction

Le parquet de Bastia a ouvert une information judiciaire contre X pour violation du secret d'instruction et recel dans une enquête sur des emplois présumés fictifs. Une magistrate de la cour d'appel de Bastia et un témoin assisté, François Orlandi, ont échangé 1.230 sms et appels en un an.

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La Corse a, ce mercredi 10 avril fait, la une du Canard Enchaîné. Au programme des révélations sur l'enquête des emplois fictifs dans lesquels sont entre autre impliqués le maire de Sant'Andrea di u Cotone, Stéphane Domarchi, Paul Giacobbi, François Orlandi et la présidente de la chambre de l'instruction de la cour d'appel de Bastia, Rose-May Spazzola.

 

Un témoin assisté, François Orlandi, a eu entre mars 2018 et février 2019, 1 230 échanges, appels et sms, presque 4 par jour avec Rose-May Spazzola", révèle le Canard.
 

Or Rose-May Spazzola contrôle le travail du juge Meindel qui instruit justement l'affaire des emplois fictifs. Contacté par l'AFP, la procureure de la République de Bastia, Caroline Tharot a juste confirmé avoir "ouvert une information judiciaire contre X pour violation du secret de l'instruction et recel de violation du secret de l'instruction qui a donné lieu à un dépaysement au profit du Tribunal de grande instance de Paris".
   
Selon les informations de l'AFP, Mme Spazzola est toujours active à la cour d'appel et n'a pas été relevée de ses fonctions, le temps de l'enquête, par son supérieur hiérarchique, le premier président de la cour d'appel de Bastia, François Rachou.
 

Stéphane Domarchi mis en examen


Quant à François Orlandi, ancien président du conseil départemental de la Haute Corse, c'est un proche de Paul Giacobbi mis en examen en juin 2017 dans ce dossier de détournement de fonds, autour d'emplois présumés fictifs qu'il aurait validés, ainsi que de "dépenses somptuaires injustifiées".

Selon le Canard, Stéphane Domarchi est mis en examen pour avoir été "rémunéré trois fois par le Conseil général de Haute-Corse, par la collectivité territoriale et par un sénateur sans (...) avoir réellement bossé".

En réponse aux révélations du journal, Paul Giacobbi s'est exprimé sur les réseaux sociaux.
 
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