Samedi dernier, la rencontre de futsal entre Lille Métropole et Bastia Agglo a été arrêtée à la suite d'insultes proférées envers les joueurs corses. La commission de discipline de la Fédération Française de Football pourrait se saisir du dossier.
Samedi 2 mars, à Roubaix, le match de la 14ème journée du championnat de D2 de futsal entre Lille Métropole et Bastia Agglo n'est pas allé à son terme.
Alors que l'équipe nordiste menait 3-0, la partie a été arrêtée à la suite d'insultes proférées à l'encontre des joueurs corses par un groupe de spectateurs de la salle Dupuy-de-Lôme.
"Crachats, insultes, racisme anti-corse, chant sur la mort d’Yvan Colonna, envahissement de terrain… et tout cela dès l’échauffement", décrit le club bastiais sur son compte Facebook.
En première période, l'arbitre avait interrompu le match à quatre reprises en raison de cette ambiance délétère.
Considérant que la sécurité des joueurs n'était plus assurée, le délégué a fait sortir le public de la tribune à la mi-temps. Les Bastiais n'ont alors pas souhaité reprendre le match qui a ensuite été définitivement arrêté.
"Rapidement, on a basculé sur des insultes et surtout sur des crachats à plusieurs reprises puisque la tribune est proche de la ligne de touche, a confié Antoine Graziani, le président de Bastia Agglo, au micro de RCFM. C'étaient surtout des insultes qu'on connaît, contre les Corses, contre ce que nous sommes. On n'est pas ici pour se victimiser. On a tenté de ne pas répondre mais je sais les arbitres et les officiels ont pris note et rendront le rapport de ces insultes. Ça a dérapé. Tout le monde doit en convenir, les officiels, les deux clubs."
Saisie de la commission de discipline ?
Le président bastiais fait également état de la présence d'une "vingtaine de personnes non identifiées présentes dans le couloir des vestiaires". Et d'ajouter : "Quand on se fait convoquer à la mi-temps par le délégué et les officiels de la rencontre et que l'on nous informe qu'ils ont demandé l'évacuation de la tribune, et qu'ils ont fait eux-mêmes appel à une compagnie de police pour assurer notre sécurité, on se trompe de sujet et ça ne sert à rien de reprendre la seconde mi-temps. C'est ce qu'on n’a surtout pas voulu faire, c'est-à-dire reprendre ce match."
La commission de discipline de la Fédération Française de Football pourrait se saisir du dossier.