Incidents devant le lycée Nicoli : fermeture de l'établissement, vive réaction du recteur

Suite à plusieurs manifestations ces derniers jours liées aux interpellations de samedi à Reims, le lycée Jean Nicoli (Bastia) devant lequel plusieurs poubelles ont été brûlées, doit fermer ses portes. Une nouvelle qui s'inscrit dans un contexte tendu au niveau des universités également. 

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"Suite aux incidents survenus ce week-end à Reims et à Bastia, plusieurs lycées de Haute-Corse enregistrent cette semaine des perturbations entravant gravement leur bon fonctionnement." peut-on lire dans un Communiqué du recteur de Corse Michel Barat daté du mercredi 17 février.

"Eu égard aux violences urbaines perpétrées devant certains établissements scolaires, j’en appelle solennellement à la responsabilité de chacun." écrit Michel Barat.

Il évoque également des incidents ayant eu lieu ce matin devant le lycée Nicoli : "Madame le Proviseur du lycée Nicoli, avec mon accord, a été contrainte de fermer le lycée ce matin. Des éléments extérieurs non identifiés ont en effet allumé des incendies aux abords directs de l’établissement mettant en péril la sécurité des biens et des personnes. Je condamne sans ambages ces comportements stupides, inadmissibles et indignes." Les sapeurs pompiers ont en effet dû intervenir à 8h30 pour éteindre plusieurs feux de poubelle.

L'université Pascal Paoli également fermée 

Les portes des facultés de l'université de Corse-Pascal Paoli ont été bloquées mardi par des planches et palettes de bois pour en empêcher l'accès. Une assemblée générale est prévue dans la journée pour décider de la suite à donner au mouvement.

Une seconde journée Università Morta a été en effet organisée mardi 16 février par les syndicats étudiants pour protester contre l'interpellation lundi soir de deux personnes lors d'incidents devant la gendarmerie de la ville.

L'université avait été déjà bloquée lundi en signe de solidarité avec huit jeunes supporters bastiais interpellés à Reims après des incidents avec la police à l'issue du match de football Reims-Bastia, samedi soir. Un supporter bastiais a été gravement blessé à l'oeil dans ces échauffourées.

Plusieurs rassemblements devant des lycées de Bastia et autres villes corses

En signe de protestation, des rassemblements ont été organisés mardi devant des lycées de Bastia et d'autres villes corses. Une centaine de jeunes gens ont bloqué la circulation à l'entrée sud de Bastia à la mi-journée avant de se diriger vers le centre-ville.

Deux rassemblements étaient prévus dans l'après-midi à Corte, l'un à l'appel de la Fédération départementale des syndicats d'exploitants agricoles (FDSEA) et l'autre des syndicats étudiants.

Lundi soir, quelque 500 personnes s'étaient rassemblées devant la gendarmerie de Corte pour dénoncer les poursuites judiciaires à Reims à l'encontre des supporters bastiais interpellés. Sept d'entre eux comparaîtront devant le tribunal correctionnel de Reims le 22 mars. Un huitième comparaîtra mi-mars devant la justice des mineurs.

En marge du rassemblement, quelques dizaines de jeunes gens ont lancé des projectiles à l'intérieur de la caserne, provoquant des dégâts matériels sur la grille d'entrée, les caméras de surveillance et des véhicules stationnés dans l'enceinte. Les gendarmes
mobiles ont répliqué à l'aide de grenades lacrymogènes. Il n'y a pas eu de blessé.

Deux personnes interpellées

Les deux personnes en garde à vue dans les locaux de la gendarmerie au camp militaire de Borgo sont un agriculteur et une femme soupçonnée d'avoir hébergé des manifestants, a-t-on indiqué de source proche de l'enquête. Les syndicats étudiants, organisateurs
du rassemblement de lundi soir devant la gendarmerie de Corte, avaient initialement indiqué que les deux personnes interpellées étaient des étudiants.
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