Albert Calloni est décédé ce mercredi 20 septembre. Figure du PRG bastiais et proche d’Emile Zuccarelli, il a été maire de Bastia de 1997 à 2000.
Albert Calloni est décédé ce mercredi 20 septembre, à l'âge de 90 ans.
Cette figure du PRG bastiais, née en avril 1933, est indissociable de la vie politique de la ville.
Il fait son entrée en politique en 1976, avec son élection en tant que conseiller général du cinquième canton de Bastia.
Un an plus tard, il devient conseiller municipal de la ville, toujours dans le proche entourage de la famille Zuccarelli.
De 1982 à 1986, il est également conseiller régional, mais son parcours politique le fera entrer dans la lumière un peu malgré lui en 1997.
Maire de Bastia de 1997 à 2000
C'est à cette date et jusqu'en 2000, lorsqu'Émile Zuccarelli est nommé ministre de la Fonction publique dans le gouvernement de Lionel Jospin, qu'Albert Calloni occupe le fauteuil de maire de Bastia.
Il démissionne en mai 2000 de son mandat de maire, en accord avec Emile Zuccarelli, qui retrouve son siège.
Condamné par la justice dans le cadre de son mandat pour la rédaction d'un acte administratif contesté, il reviendra sur la scène publique en 2002 pour les législatives.
Il est élu député suppléant de son ami de toujours, Emile Zuccarelli, dans la 1ère circonscription de Haute-Corse.
Apprécié et très connu des Bastiais qui le surnomment affectueusement "Bebert", Albert Calloni aura été un homme discret mais très actif, un des piliers fidèles du PRG qui a régné sur la ville de 1968 à 2014.
Hommage
Dans une publication Facebook, le conseiller municipal et communautaire d’opposition Julien Morganti a salué la mémoire d'Albert Calloni. "Une époque se referme avec sa disparition", a-t-il notamment souligné.
"Je souhaite qu’un hommage municipal soit rendu avec la mise en berne des drapeaux à la mairie de Bastia", a-t-il ajouté.
De son côté, Emile Zuccarelli a salué, à notre micro, "un personnage totalement sans équivalent ; c'était l'homme du terrain, l'homme populaire, l'homme du contact, l'homme du quartier".
Et d'ajouter : "C'était un ami. Notre compagnonnage a duré plus de 40 ans et sans l'ombre d'un nuage, nous avons bataillé, nous avons pris des décisions et des succès, quelques défaites, mais jamais entre nous, comme il disait volontiers, l'épaisseur d'une feuille de papier à cigarette."