Les trois migrants de l'Ocean Viking hospitalisés depuis ce jeudi à Bastia, ainsi que leur accompagnatrice, ont été transférés à Toulon ce vendredi après-midi. Après un long périple en Méditerranée, le bateau de l'ONG SOS Méditerranée avait accosté ce matin dans le port du Var.
Les trois migrants pris en charge en urgence jeudi matin à l'hôpital de Bastia, ainsi que la personne qui les accompagnait, ont été transférés ce vendredi après-midi à Toulon. Selon nos informations, leur état de santé ne nécessitait plus leur maintien au centre hospitalier de Falconaja.
Ces quatre personnes se trouvent actuellement dans une zone d'attente située sur la presqu'île de Giens, où elles ont rejoint tous les autres migrants présents sur l'Ocean Viking.
Le placement en zone d'attente est une procédure encadrée juridiquement et limitée dans le temps à 26 jours maximum. "Tout au long de la procédure, des droits sont garantis à l'étranger. Il bénéficie aussi de voies de recours", indique le site service-public.fr. À la sortie, soit l'étranger doit quitter la France, soit il est autorisé à entrer en France provisoirement.
Selon Nice-Matin, les 234 réfugiés de l'Ocean Viking ont été accueillis au centre de vacances de la Caisse centrale d’activités sociales (CCAS) de l’énergie de Giens.
Peu avant 9 heures ce vendredi matin, la silhouette de l'Ocean Viking avait fait son apparition dans la rade de Toulon où il a pu accoster avec 230 migrants à son bord. En effet, la veille, Paris avait finalement accepté d'ouvrir l'un de ses ports, après plusieurs jours de passe d'armes avec l'Italie.
Jeudi 10 novembre, Gérald Darmanin avait annoncé que la France accueillait "à titre exceptionnel" le navire affrété par l'association SOS Méditerranée pour le secours en mer. Le ministre de l'intérieur avait prévenu d'emblée que les migrants qui ne répondraient pas aux critères de demandeurs d'asile "ser[aient] reconduits directement". Cet accueil n'implique donc pas automatiquement que les 234 migrants soient accueillis en France sur le long terme.
Répartis dans 11 pays
Désormais placés en zone d'attente, ces réfugiés - parmi lesquels des Tchadiens, Maliens, Soudanais, Libyens et Nigérians - vont devoir se soumettre aux formalités administratives avant d'obtenir un éventuel droit d'asile sur le sol français ou dans un autre pays de l'Union européenne.
Ils feront tous l'objet d'un suivi sanitaire, puis de contrôles de sécurité des services de renseignement, avant d'être entendus par l'Office français de protection des réfugiés (Ofpra), soit l'organisme qui attribue le statut de réfugié.
Pendant ce temps-là, les rescapés "ne pourront pas sortir du centre administratif et ne seront donc pas techniquement sur le sol français", a indiqué Gérald Darmanin.
Selon le ministère de l'Intérieur, 175 des 234 migrants devraient quitter la France pour être relocalisés dans onze pays de l'Union Européenne.