La juge Rose-May Spazzola a écopé mercredi 22 juillet d'une sanction disciplinaire pour avoir échangé plus d'un millier de messages et appels avec l'ancien président du conseil général de Haute-Corse François Orlandi, témoin assisté dans une affaire d'emplois présumés fictifs.
Le Conseil Supérieur de la Magistrature (CSM) a sanctionné ce mercredi Rose-May Spazzola, présidente de la chambre de l’instruction de la cour d’appel de Bastia, pour avoir échangé plus d'un millier de messages avec un témoin assisté dans le cadre d'une affaire d'emplois fictifs.
Le CSM a indiqué à l'AFP avoir prononcé à son encontre "une sanction disciplinaire de rétrogradation, assortie d'une mesure de déplacement d'office". La magistrate, suspendue en juillet 2019, a été rétrogradée au grade inférieur et ne pourra plus exercer dans le ressort de la cour d'appel de Bastia.
L'affaire avait été révélée par le Canard Enchaîné en avril 2019. Rose-May Spazzola était visée par deux enquêtes judiciaire et administrative pour avoir eu "entre le 1er mars 2018 et le 12 février 2019, 1230 échanges (appels, SMS) - presque 4 par jour" avec François Orlandi, ancien président du conseil général de Haute-Corse.
Ce-dernier apparaît en qualité de témoin assisté dans une affaire d'emplois présumés fictifs visant l'ex-député Paul Giacobbi.
Selon nos informations un nouveau juge d'instruction aurait été désigné, et l'affaire devrait désormais être instruite à Paris.