Comme partout en France, plusieurs syndicats et partis de gauche ont appelé à la mobilisation. Malgré un contexte social agité, les rangs étaient plutôt clairsemés ce mardi matin à Bastia. Et le temps maussade n'explique pas tout.
Solidaires, mais peu nombreux. En ce 1er mai, les militants sont au rendez-vous, mais on est loin de la démonstration de force.
Malgré les grèves et les contestations à travers tout le pays depuis des mois. « Il y a un pont, les vacances scolaires, il y a la pluie. D’habitude, il y a beaucoup de familles et d’enfants, mais on était plusieurs centaines. Il se trouve que pour une petite ville comme Bastia, ça montre que la flamme pour changer la société est toujours là. 50 ans après 1968, on a toujours envie et besoin de changer la société », se félicite Jean-Pierre Battestini, secrétaire général CGT de la Haute-Corse.
La météo, c'est une chose. Le manque de relève, c'en est une autre. Sur le Boulevard, on retrouve les anciens qui, avec la même foi, font le même trajet depuis des décennies pour la fête du travail.
« Ça sera difficile de changer »
Mais les jeunes se font rares. « J’en ai rencontré beaucoup qui ont dit de toute façon le système, il est comme ça. Ça sera difficile de changer. Je comprends parce que même nous parfois, on a l’impression de déplacer des montagnes. On ne s’est pas engagé dans la voie la plus facile au niveau militantisme politique », explique Loris Albertini, membre de Jeunesse communiste.
Mais pour Loris et ses amis, pas question de se décourager. Ils sont à peine une poignée, mais ils sont bien décidés à continuer le combat.