Pic de pollution en Corse : des mesures d’assainissement de l’air annoncées

Intervenants : Jean-Nicolas Antoniotti, président d'Aria linda // Alain Mistre, Commandant à la Corsica Linea // Victor Castellani, Directeur de la Méridionale pour la Corse // Agnès Simonpietri, Présidente de l'office de l'environnement

L’office de l’environnement, les compagnies maritimes et différents acteurs de l’urbanisme et de la collectivité territoriale de Corse se sont rencontrés ce vendredi matin pour établir des mesures contre la pollution aux particules fines.

Alerte pollution

Fin octobre, la Corse était recouverte d’un épais brouillard composé de sables désertiques et de particules fines liées à la pollution. Les paquebots, les voitures, les centrales au fioul ou l’écobuage (débroussaillage par le feu) étaient désignés comme facteurs aggravants de cette pollution.

"La cause principale ,c’était le nuage saharien. Mais les navires augmentaient la concentration en polluants puisque cette pollution était maintenue sous un couvercle thermique et ne pouvait pas s’évacuer. Donc on a aggravé la toxicité du nuage", exlique Jean-Nicolas Antoniotti, Président d'Aria linda.

On a aggravé la toxicité du nuage

Le seuil d’alerte a été atteint en Corse-du-Sud : les personnes sensibles avaient pour recommandations d’éviter de sortir et les autres, de réduire les efforts physiques.

Réponses

L’air de la Corse serait-il devenu irrespirable ? Pour éviter que ce genre d’épisodes ne se reproduise, plusieurs acteurs de l’environnement, de l’urbanisme et de la collectivité territoriale de Corse (CTC) ont annoncé des mesures à court, moyen et long terme ce vendredi matin.

Pour limiter l'utilisation des voitures lors des pics de pollution, les communautés d'agglomération de Bastia et du pays ajaccien proposaient déjà les transports en commun gratuits. Le président des chemins de fer de la Corse a qu’en cas de pic de pollution, les navettes ferroviaires urbaines (Bastia-Casamozza et Ajaccio-Mezzana) seraient aussi concernées par la gratuité.

Ferries

Une importante partie de la réunion était consacrée aux bateaux de type ferries, dont les gigantesques moteurs fonctionnent au fioul lourd.

Les compagnies maritimes (La Méridionale et Corsica Linea) ont expliqué qu’elles tâchaient, à l’arrêt, et une fois le déchargement effectué, de couper leurs gigantesques moteurs pour les alimenter en fioul léger, moins polluant. Un appel à projet a été mis en place pour qu’un filtre soit installé sur les cheminées des ferries début 2018. "On passe des fumées à travers un pot catalytique et on sort une fumée respectueuse de l’environnement. Mais cela coûte cher, environ 400 000 € par navire", explique Alain Mistre, commandant à la Corsica Linea.

Moteurs au fioul

D’ici 2025, la législation imposera au bateaux de fonctionner au gaz liquéfié ou de manière hybride, au gaz et à l’électricité. La CTC souhaite anticiper ces mesures, notamment dans le renouvellement de la flotte. A terme, les ports corses devraient aussi permettre aux navires en escale de se raccorder à l’électricité des centrales environnantes. Mais pour l’heure, lesdites centrales fonctionnent elles aussi au fioul lourd. Leur renouvellement devrait être achevé d’ici 2023.

Ecobuage

La présidente de l’office de l’environnement de la Corse, Agnès Simonpietri, a également rappelé que l’écobuage, le débroussaillement par le feu, était responsable de la pollution atmosphérique et a annoncé le développement des broyeurs de végétaux mobiles et de centres de traitements des déchets verts.
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