L’office de l’environnement, les compagnies maritimes et différents acteurs de l’urbanisme et de la collectivité territoriale de Corse se sont rencontrés ce vendredi matin pour établir des mesures contre la pollution aux particules fines.
Alerte pollution
Fin octobre, la Corse était recouverte d’un épais brouillard composé de sables désertiques et de particules fines liées à la pollution. Les paquebots, les voitures, les centrales au fioul ou l’écobuage (débroussaillage par le feu) étaient désignés comme facteurs aggravants de cette pollution."La cause principale ,c’était le nuage saharien. Mais les navires augmentaient la concentration en polluants puisque cette pollution était maintenue sous un couvercle thermique et ne pouvait pas s’évacuer. Donc on a aggravé la toxicité du nuage", exlique Jean-Nicolas Antoniotti, Président d'Aria linda.
Le seuil d’alerte a été atteint en Corse-du-Sud : les personnes sensibles avaient pour recommandations d’éviter de sortir et les autres, de réduire les efforts physiques.On a aggravé la toxicité du nuage
Réponses
L’air de la Corse serait-il devenu irrespirable ? Pour éviter que ce genre d’épisodes ne se reproduise, plusieurs acteurs de l’environnement, de l’urbanisme et de la collectivité territoriale de Corse (CTC) ont annoncé des mesures à court, moyen et long terme ce vendredi matin.Pour limiter l'utilisation des voitures lors des pics de pollution, les communautés d'agglomération de Bastia et du pays ajaccien proposaient déjà les transports en commun gratuits. Le président des chemins de fer de la Corse a qu’en cas de pic de pollution, les navettes ferroviaires urbaines (Bastia-Casamozza et Ajaccio-Mezzana) seraient aussi concernées par la gratuité.
Ferries
Une importante partie de la réunion était consacrée aux bateaux de type ferries, dont les gigantesques moteurs fonctionnent au fioul lourd.Les compagnies maritimes (La Méridionale et Corsica Linea) ont expliqué qu’elles tâchaient, à l’arrêt, et une fois le déchargement effectué, de couper leurs gigantesques moteurs pour les alimenter en fioul léger, moins polluant. Un appel à projet a été mis en place pour qu’un filtre soit installé sur les cheminées des ferries début 2018. "On passe des fumées à travers un pot catalytique et on sort une fumée respectueuse de l’environnement. Mais cela coûte cher, environ 400 000 € par navire", explique Alain Mistre, commandant à la Corsica Linea.