La demande de liberté conditionnelle de Joseph-Thomas Recco dit "Tommy" Recco, condamné à la réclusion à perpétuité pour sept meurtres commis entre 1960 et 1980, a été rejetée, ce lundi 23 décembre. Il est le plus vieux détenu de France.
Il espérait pouvoir passer le reste de ses jours hors de prison. Le tribunal d'application des peines de Bastia en aura une nouvelle fois décidé autrement.
Du haut de ses 86 ans, Joseph Thomas - dit Tommy - Recco est le plus vieux détenu de France. Il aura passé plus des deux tiers de sa vie en prison.
Reconnu coupable de sept meurtres, l'octogénaire, originaire de Propriano, est détenu au centre pénitentiaire de Borgo. Il avait déposé une nouvelle demande de remise en liberté conditionnelle, avec pour motif sa santé dégradée. La sixième demande depuis son incarceration, et le sixième refus, donc, acté ce lundi 23 décembre.
Selon nos confrères de France 3 Occitanie, ses avocats, Me Alain Lhôte et Me Jean-Sébastien De Casalta, envisageraient de déposer une nouvelle demande en janvier prochain.
Lourd casier judiciaire
Le parcours criminel - connu - de Tommy Recco a de quoi glacer le sang. En 1960, âgé de 26 ans, Tommy Recco blesse mortellement son parrain de plusieurs coups de fusils, avant de l'achever à coups de pierre. Ce dernier, garde maritime, l'avait surpris en train de pêcher à la dynamite avec son frère.
Arrêté, Tommy Recco est condamné à mort en 1962. Une peine par la suite commuée en détention à vie. Il est finalement libéré en 1977.
C'est en 1979 que le criminel fait de nouveau parler de lui, et de la pire des manières : durant un braquage d'un supermarché de Béziers, il abat froidement, d'une seule balle dans la tempe, trois jeunes caissières. Trois semaines plus tard, il exécute trois autres personnes à la suite d'une dispute. Parmi elles, une fillette de 11 ans.
Des tueries aux méthodes similaires qui conduisent les enquêteurs à faire le lien entre les deux affaires. Tommy Recco est retrouvé par les forces de police, auxquelles il avoue ses crimes, avant de se rétracter. Le 22 juin 1983, il est condamné à la perpétuité par la cour d'Assises de Draguignan. Il continue depuis à clamer son innocence.