Restaurer le patrimoine mobilier est souvent un casse-tête, voire impossible pour les communes confrontées à un manque de moyens. Bientôt, elles disposeront d'un Centre de conservation et de restauration installé à Calvi.
Sarah Le Berre Albertini est la responsable du Centre de conservation et de restauration du patrimoine mobilier de la Corse. Quelques 30.000 biens sont répertoriés principalement dans les églises. Le centre veut apporter son expertise aux communes qui souhaitent sauver un patrimoine parfois menacé.
"Jusqu'à présent, c'était aux communes de déterminer l'intérêt d'une restauration, quelle œuvre était prioritaire sur une autre. Quand on se déplace, on peut aussi apporter des conseils pour déterminer les priorités, quelle œuvre a un intérêt patrimonial particulier et parfois mieux guider les communes", explique-t-elle.
8 millions d'euros ont été investis Collectivité Territoriale de Corse (CTC) pour restaurer l'ancien fort Charlet, sur les hauteurs de Calvi.
Le projet est né en 2004, sous l'impulsion d'Ange Santini, alors président du Conseil exécutif. L'actuel patron de l'exécutif, Gilles Simeoni, est venu voir l'avancée des travaux. Un outil au service d'une nouvelle politique patrimoniale.
"Définir une politique, avec une partie de médiation d'un côté, d'accueil du jeune public, de sensibilisation et puis de l'autre, un centre de conservation. Il s'inscrit dans une vision globale avec la future Collectivité de Corse, l'ensemble des musées vont être gérés par la nouvelle collectivité", explique-t-il.
Le centre accueillera dès la rentrée des expositions notamment destinées à sensibiliser les scolaires au monde de l'art.