Mauvaise surprise pour l'ensemble des salariés et adhérents de l'Attellu Mubilità, le garage solidaire situé à Calvi. Le parc extérieur a été touché par un incendie dans la soirée du 12 janvier. Plusieurs véhicules ont été détruits. Les gérants ont porté plainte contre un acte qu'ils estiment être criminel.
"C'est incompréhensible", se désole Philippe Andreani. Mercredi 12 janvier, aux environs de 22h, l'Attellu Mubilità, le garage solidaire de Calvi où il évolue en tant qu'encadrant technique, a été touché par un départ de feu.
"L'incendie est parti du bord de route, et s'est propagé sur le parc extérieur. Fort heureusement, ça n'a pas touché la bâtisse, mais on a perdu un fourgon utilitaire, une caravane, un grand camion, et un tracteur. Un des grands conteneurs fermés que nous avons a également été endommagé."
Pour Philippe Andreani, l'incendie a "forcément" une origine criminelle : "le feu n'a pas pu partir tout seul". Une conviction qui l'a motivé à déposer plainte auprès de la brigade de gendarmerie de Calvi, ce vendredi 14 janvier. "Les gendarmes sont déjà venus faire l'état des lieux. Mais l'enquête risque d'être compliquée, sachant que nous ne sommes pas équipés en caméras extérieures, et que les bâtiments alentours n'en ont pas non plus."
"Nous n'avons jamais eu de menaces"
Depuis sa fondation en 2015, le garage n'avait jusqu'alors jamais rencontré le moindre problème, assure Philippe Andreani. "Nous sommes une structure d'insertion. Nous ne faisons de mal à personne. Nous n'avons jamais eu de menaces, nous ne sommes pas en concurrence avec les autres structures de la ville, et nous sommes en bons termes et travaillons régulièrement avec les autres garages de Calvi."
Si l'activité du garage a pu continuer "presque normalement" depuis l'incendie, le bâtiment n'ayant pas été endommagé par les flammes "grâce à l'intervention rapide des sapeurs-pompiers", il se dit effaré. "Cette attaque, elle est tout simplement inexplicable."
Intégrés au sein de l'association Corse mobilité solidaire, "l'’attellu mubilità" et "l’attellu d’éco-creazione", - une recyclerie créative - regroupent 44 salariés et plus de 1000 adhérents. Des personnes "précaires, qui sont au minima sociaux, pour lesquels nous travaillons à apporter un lien social, ou un retour à l'emploi", souligne Philippe Andreani.