L'artiste Hom Nguyen s'expose à la Tour du sel de la citadelle de Calvi jusqu'au 20 septembre. Une série de portraits grand format réalisés avec une main de génie.
Il y a des artistes que l'on découvre au hasard d'une rencontre, d'une lecture ou d'un coup de fil "j'aimerais vous parler d'un peintre autodidacte très talentueux...". Hom Nguyen fait partie de ceux-là. Un coup de crayon incroyable, saisissant même, et qui vous fait avoir un coup de coeur immédiat.
À travers ses portraits souvent monumentaux qu'il travaille au stylo, au feutre gouache, à l'huile, ou au fusain, Hom Nguyen aspire, explique-t-il, à révéler la profondeur des sentiments humains, et la complexité des émotions.
Inspiré du réel
Ses traits vifs, presque tourmentés et incroyablement subtils font jaillir avec fulgurance des formes tourbillonnantes qui, par magie, prennent forme humaine.
Des visages dont les expressions semblent si vraies, comme inspirées du réel.
Et pourtant ces regards doux, interrogatifs, parfois tristes, sortent tout droit de l'imaginaire de l'artiste et nous racontent, sans doute, une part de son inconscient.
Car ce qu'il souhaite avant tout, c'est "montrer au monde [sa] vision de l'être humain par delà les apparences".
Issu de l'art contemporain, Hom Nguyen mutiplie les expositions aux quatre coins du monde.
À la foire des arts de Beyrouth, en 2013; à la fondation d'art Montresso, à Marrakech, en 2017; place Vendôme, à Paris, en 2018; ou encore en mai dernier, à Hong-Kong...
Et désormais à Calvi, où l'artiste s'expose pour la première fois, avec son vernissage " Racines", visible par le public à la Tour du sel de la citadelle de Calvi jusqu'au 20 septembre.
Cette volonté de s'exposer à Calvi, raconte Hom Nguyen dans le communiqué de présentation de son exposition, est née d'un coup de coeur pour la ville, en autonme dernier.
Alors de voyage en Corse, il explique tomber sous le charme de Calvi, et de sa "contrée montagneuse, ses maquis vert sombre, ses forêts chevelues et vierges et son village à maison crénelées à la physionomie guerrière dans une immense citadelle".
Des paysages qui lui rappellent son propre travail, par leur oscillation "entre abstraction et humanité pétrifiée" et qui lui ont donné l'envie d'y exposer ses toiles.