Jiulia Tolofua, vice-championne du monde de Judo, est revenue dans son club formateur à Calvi le temps d’un après-midi. Ce samedi 23 novembre, elle a entraîné les jeunes judokas du Kodokan Corse, très attentifs aux conseils de la championne, sélectionnée en équipe de France de judo.
Pendant une heure, la vice-championne du monde 2023 des plus de 78 kg a enchaîné, samedi 23 novembre, les jeux et exercices avec les judokas du Kodokan Corse.
Âgés de 4 à 12 ans, les enfants, impressionnés, ont écouté ses consignes avec attention. “Quand on arrive à ce niveau-là, on est aussi là pour montrer l’exemple, explique la vice-championne du monde. Aujourd’hui, je suis là et je suis contente parce que ça montre que quand on est issu d’un petit club, on peut aussi arriver en équipe de France. Pour ça, il y a des sacrifices, on doit serrer les dents et avancer. ”
Et justement, cette rencontre a fait naître un rêve chez les jeunes calvais. “Ça fait plaisir parce qu’on n’a pas l’habitude”, confie Jade. “Je me dis que je peux devenir comme elle quand je serai plus grand”, livre quant à lui Noël.
“À 12 ans, elle ne voulait plus faire de judo”
Sur le tatami, Jiulia Tolofua a pris son rôle d’entraîneuse à cœur. Une séance dirigée sous le regard de ses anciens éducateurs. “En Corse, elle était largement au-dessus. Elle dominait et sa réflexion à l’âge de 12 ou 13 ans, c’était : je n’ai plus envie de faire du judo”, se remémore un de ses entraîneurs.
Grâce à son entraîneur et à son père, la judokate n’abandonne finalement pas et rejoint le pôle espoir d’Ajaccio. Désormais, en équipe de France de Judo, Jiulia Tolofua s’entraîne à l’INSEP à Paris et voyage dans le monde entier pour ses compétitions.
Son club formateur attendait son retour à Calvi depuis plusieurs années. “De l’avoir connue toute petite venir pratiquer à Calvi et la voir progresser et arriver à un si haut niveau, c’est très plaisant. Ça n’arrive pas souvent, mais c’est très plaisant et c’est vraiment une grande joie”, sourit Fabrice Carlet, président du club.
Après la séance, chacun a eu droit à un mot ou une photo. La championne et les jeunes sportifs se souviendront longtemps de cet entraînement exceptionnel.
Le reportage de Valentin Canaux et Lou-Ann Le Roux :