Quand ils ont formé leur groupe, The G, Luiggi et Fiurenzu avaient 9 et 12 ans. C’était en 2013 à Calenzana. Depuis, le duo est salué par la presse spécialisée. Ces deux frères ont déjà sorti un album et ne vont pas à l’école. Ce qui ne les empêche pas d'avoir la tête sur les épaules.
« Les Corses vont-ils sauver le rock français ? ». Cette question, c’est le célèbre critique de rock Philippe Manœuvre, qui la posait sur Europe 1 récemment. "C’est frais, c’est rock, c’est blues », s’enthousiasmait-il.Et il n’est pas le seul à avoir repéré Luiggi et Fiurenzu, deux frères de 12 et 16 ans, qui composent le groupe The G. Un concentré de garage rock, chanté en anglais, et biberonné au punk anglo-saxon.
Dès leur plus jeune âge
Après s'être fait la main sur des reprises de classiques, The G est vite passé à la composition : « Au début on faisait que des reprises, et on a fini par demander à notre père de trouver des chansons puis on a fini par créer nous-même des morceaux » explique Luiggi.Lui, a commencé le piano à 4 ans. Depuis leur naissance, les deux frères baignent dans la musique : piano, violon, guitare, batterie.
Luiggi et Fiurenzu se sont bâtis une culture faisant la part belle à toutes les musiques, sans œillères. « Le premier qui nous a donné envie de faire de la musique, c’est notre père, explique Fiurenzu. Puis ce qui nous a donné envie de faire ce duo c’est White Stripes et en ce moment on écoute pas mal de rap. On écoute les Shaka ponk, et moi personnellement j’écoute un peu de Dubstep. J’aimerais bien mettre un peu d’electrop dans le prochain album mais je ne suis pas sûr que tout le monde sera d’accord. Ça se négociera en famille. »
Une maison multifonction
A Calenzana où ils vivent, le garage familial s’est transformé en studio de répétition et d’enregistrement. Le salon en salle de mixage. The Straight, leur premier album, y est né.Répétitions, composition, tournées, clips : leur vie d'adolescents n’est pas vraiment comme les autres. Jusque dans leurs études. Les deux frères ne sont jamais allés à l'école.
Depuis leur plus jeune âge, ils prennent des cours par correspondance. Et travaillent à la maison. Avec discipline : « On a pris l’habitude de se lever le matin, de travailler jusqu’à une heure, et après s’arrêter, répéter, à 17h30, recommencer et s’arrêter à 19h30. On essaye de travailler un minimum sérieusement pour essayer de ne pas être trop bête ! s’exclame Fiurenzu. On se dit qu’il faut avoir un bagage de secours si la musique ne marche pas et qu’on faire autre chose après. »
Salués par la presse musicale nationale, demandés par les tourneurs continentaux, The G n'en gardent pas moins la tête sur les épaules. Et réservent la folie pour leurs prestations scéniques.