Caroline Tharot a été installée vendredi dans ses nouvelles fonctions de procureur de la République à Bastia. Elle succède à Nicolas Bessone qui était en poste depuis 2014 et qui a particulièrement marqué de son empreinte cette juridiction.
Caroline Tharot arrive de Cayenne en Guyane où elle était substitut général près la cour d'appel.
Spécialiste de la lutte contre la délinquance financière, elle entend s'inscrire dans le sillage de son prédécesseur, Nicolas Bessone, désormais à la tête du parquet d’Orléans.
A 45 ans, Caroline Tharot est la première femme à exercer en Corse les fonctions de procureur de la République.
Ses passages à Bobigny en région parisienne et à Cayenne en Guyane, deux juridictions parmi les plus difficiles, lui ont permis d'asseoir son expérience en matière de lutte contre la délinquance économique et financière. Une des clés de sa nomination en Corse où elle va désormais fixer le cap.
"La lutte contre le phénomène de criminalité organisée lourd, les extorsions, les infractions à la législation sur les armes, les règlements de comptes sera poursuivi, tout comme la lutte contre le prolifération des armes, j'entends également poursuivre la lutte contre les trafics de stupéfiants qui gangrène notre société. Monsieur le Procureur général, soyez assuré de ma détermination", a-t-elle déclaré lors de son discours d’installation.
Au pôle économique et financier, Caroline Tharot a une compétence régionale. Elle est très attendue par son collègue d'Ajaccio, le procureur Éric Bouillard.
"Le territoire souffre on le sait de certains maux, qui ont été identifiés de longue date, la délinquance organisée en fait partie, les atteintes à la probité en font partie et c'est en harmonie, et en collaboration étroite que les parquets d'Ajaccio et de Bastia continueront à travailler", a indiqué Éric Bouillard.
Parmi les dossiers à suivre dans le sillage de Nicolas Bessone, il y a notamment les affaires concernant des élus, des dirigeants d'associations, des responsables de société ou des personnalités locales.