La caisse centrale d'activités sociales (CCAS), gérée par la CGT, a entrepris de déléguer certains centres de vacances à une filiale. C’est le cas du village de toile de la CCAS de Borgo, non sans soulever quelques inquiétudes.
A quelques semaines de l’été, le centre de vacances de la CCAS à Borgo a l'air abandonné, et pour cause. Il n'y a eu aucuns travaux cet hiver. La remise en état d'avant-saison n'a pas commencé. Et pour cause, le centre ne savait pas s’il allait rouvrir et si oui, avec quel gestionnaire.
"Nous étions en attente de décisions pour la saison 2017, c’est-à-dire une ouverture par la CCAS, une délégation de gestion à Campeole comme tous les centres de ce type au niveau national ou bien tout simplement une non-ouverture pour la saison 2017", explique Franck Rinaldi, professionnel de la CCAS.
"A priori nous sommes aujourd’hui sur une ouverture avec une gestion CCAS, donc il va falloir que nous nous affairions à remettre ce centre en état."
Baisse des crédits
A l'origine de cette incertitude qui pesait sur ce centre ouvert en 1986, il y a la baisse des crédits d'EDF en 2016.Moins dotée, la CCAS a entrepris de déléguer tous ses villages de toiles, à une filiale : Campeole, de la Compagnie Internationale André Trigano. La CFE-CGC a dénoncé un scandale.
Et la polémique a inquiété des salariés de Corse. En assemblée générale jeudi le président de la CCAS s'est voulu ferme et rassurant.
"La CCAS n’a, à aucun moment, voulu vendre ses centres de toiles à Campeole", a indiqué Pierre Giudicelli, président de l'union territoriale.
"Nous avons demandé à sursoir une fois encore pour cette année au transfert de l’exploitation de Borgo à Campeole afin de pouvoir expliquer aux salariés les modalités de ce transfert."
Repoussé d'un an, le transfert de Borgo à Campeole est inévitable. D'après la CCAS, elle dispose de 500 000 euros pour assurer une saison qui lui coûte en réalité 1,2 million d’euros.