Tirs sur la vidéosurveillance, Centuri toujours sous tension

Une caméra de vidéosurveillance située à l'entrée du port de Centuri et à proximité de la maison du maire de cette petite commune du Cap Corse, a été détruite par un tir d'arme à feu. Le premier édile y voit l'illustration d'un climat délétère persistant depuis son élection.

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Les faits ont été constatés jeudi soir par le maire de Centuri, David Brugioni, qui les a aussitôt signalés à la gendarmerie. Une caméra de vidéosurveillance installée à l'entrée du port et non loin de son domicile a été détruite par un tir de petits plombs.

Le parque de Bastia a ouvert une enquête, confiée à la brigade de gendarmerie de Luri.

"Cela fait déjà plusieurs plaintes que nous déposons pour signaler des dégradations persistantes sur la vidéosurveillance, mais cette fois, cela va plus loin", a indiqué David Brugioni.

Ce fait divers intervient alors qu'en septembre 2017, la maison de David Brugioni avait été visée par des tirs de fusil de chasse alors que le maire et sa famille dormaient à l'intérieur.

Cette même caméra de surveillance avait alors été masquée par le ou les auteurs des coups de feu. L'enquête est toujours en cours.


Une chape de plomb sur le village

Depuis sa prise de fonction en mars 2014 à la tête de la municipalité, cette petite commune du Cap Corse, qui compte 213 habitants, vit sous tension.

"J'avoue que cela nous replonge dans ce qui s'est passé en septembre et on se demande ce qui va encore arriver". Le maire indique avoir fait part de ses inquiétudes à la justice. "Il y a une chape de plomb sur le village depuis quatre ans et cela n'a jamais cessé". 

David Brugioni avait alors signalé différentes infractions dont des marchés publics irréguliers passées par l'ancienne municipalité.

Sa plainte avait conduit le parquet de Bastia à poursuivre l'ancien maire de la commune pour favoritisme, prise illégale d'intérêt et détournements de fonds publics.

Un second volet judiciaire pour faux en écriture publique, fausses facturations et acquisition irrégulière de biens communaux est toujours à l'instruction, selon David Brugioni.

Le premier édile espère qu'une fois la justice passée, les tensions qui perturbent la vie de sa commune retomberont.
 


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