Christophe Guazzelli, en grève de la soif et de la faim depuis huit jours, a été transféré à la prison de Grasse

Son transfert, depuis les Baumettes, à Marseille, vers la maison d'arrêt de Grasse, s'est effectué sans que son avocate n'en soit notifiée. Placé en détention provisoire dans l'affaire du double assassinat de l'aéroport Bastia-Poretta, et récemment condamné à 10 ans de prison pour trafic de stupéfiants, Christophe Guazzelli poursuit sa grève de la soif et de la faim pour dénoncer ses conditions d'incarcération.

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"L'administration pénitentiaire veut détruire Christophe Guazzelli et le laisser mourir". Me Christine D'Arrigo a le ton grave, et le présage néfaste : "J'ai peur, ses proches ont peur qu'il décède. On a passé la période critique."

Incarcéré depuis décembre 2020 au centre pénitentiaire des Baumettes, à Marseille, où il était placé à l'isolement en continu, Christophe Guazzelli a été transféré hier, lundi 12 juin, à la maison d'arrêt de Grasse, dans les Alpes-Maritimes. Un transfert qui s'est effectué sans notification de son avocate, qui indique continuer "d'envoyer des mails à l'administration pénitentiaire sans retour. Je n'ai eu aucune explication sur ce transfert, et aucune nouvelle sur son état de santé."

Depuis maintenant huit jours, Christophe Guazzelli a ainsi entamé une grève de la faim et de la soif, visant à dénoncer ses conditions de détention. Lors de son dernier contact avec son client, en fin de semaine dernière, Me Christine D'Ariggo avait constaté un homme "très affaibli physiquement". Elle redoute désormais le pire, alors que le détenu n'a, malgré des demandes répétées de sa part et de celle de ces proches, insiste-t-elle, pas été hospitalisé.

"Je n'hésiterai pas à engager la responsabilité de l'Etat"

"Ils sont venus chercher un homme aux portes de la mort pour l'emmener dans une prison vétuste au lieu de l'hospitaliser. On le coupe directement du monde, de son avocat, de sa mère, qui ne peut pas s'y rendre et qui est au désespoir. On piétine ses droits, on piétine sa vie. C'est honteux ce qui est en train de se passer", dénonce-t-elle.

L'avocate fait savoir son intention de saisir, ce mardi, le défenseur des droits. "Et surtout, je n'hésiterai pas à engager la responsabilité de l'Etat s'il devait arriver quelque chose de grave à mon client", prévient-elle.

Pour rappel, Christophe Guazzelli, placé en détention provisoire dans l'affaire du double assassinat de l'aéroport Bastia-Poretta, a été condamné le 5 juin dernier à 10 ans de réclusion criminelle pour trafic de stupéfiants.

Contactée, l'administration pénitentiaire n'a à cette heure pas répondu.

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