Cinq jeunes comparaissent depuis ce mardi devant le tribunal correctionnel de Bastia pour dégradations et violences contre des forces de l’ordre le 12 octobre 2016 à Corte. Les faits s'étaient déroulés après une fête. Compte rendu d'audience.
Dans ce dossier, tout repose sur les images de la vidéo-surveillance de la sous-préfecture de Corte. Les images sont projetées au sein du tribunal correctionnel de Bastia. Elles permettent de replonger dans la nuit du 12 octobre 2016.
Elles montrent des affrontements entre des jeunes hommes et des forces de l’ordre, des canettes sont lancées et des coups de pied sont donnés en direction des gendarmes. Les cinq jeunes hommes âgés d’une vingtaine d’années qui ont comparu ce mardi après-midi nient farouchement leur implication.
Maître Genuini, un des avocats de la défense, conteste la légalité de la procédure qui a amené à la réquisition de ces images. « Les conditions dans lesquelles ces vidéos ont été saisies sont illégales. C’est ce que nous avons soutenu et nous verrons ce que le tribunal décidera. Madame la Procureure l’a souligné, ce dossier ne se base que sur des éléments vidéo et sur rien d’autre, pas de témoignage, pas de victime », explique-t-il.
Suspension des débats
À la barre, les cinq accusés se présentent tous comme des indépendantistes. Ils disent ne pas reconnaître la légitimité de ce tribunal. La présidente fait suspendre les débats.
« Ils ont simplement expliqué les raisons de leur présence sans vouloir pour autant faire le procès de qui que ce soit. Au contraire, c’est leur procès, ils en ont conscience, mais ils voulaient expliquer les raisons qui les ont conduits aujourd’hui à être présents devant ce tribunal », précise maître Marc-Antoine Luca, avocat de la défense.
Dans la salle d’audience, certaines personnes applaudissent ce discours politique la présidente les fait évacuer. Et c’est dans cette ambiance particulière que les débats se poursuivent.