24h après la collision de deux navires au large du Cap Corse, les opérations de dépollution et l'enquête ont débuté. Selon le ministre de la transition écologique François de Rugy, "Il est évident qu'il n'y a pas eu la veille à la barre".
Le fuel s'étendait lundi matin sur une vingtaine de kilomètres, en taches disloquées par le vent.
La quantité de fuel qui s'est déversée à proximité du périmètre du Parc naturel marin du Cap Corse et de l'Agriate en Méditerranée est évaluée par la préfecture maritime de Toulon entre 40 et 200 m3.
Le ministre de la Transition écologique François de Rugy s'est rendu sur place lundi après-midi "pour constater les dégâts et faire un point avec les services de l'Etat sur les moyens mis en oeuvre pour contenir les pollutions qui pourraient en découler".
Interrogé sur les raisons de la collision alors que l'enquête ne fait que débuter, pour le ministre "il est évident qu'il n'y a pas eu la veille à la barre du navire roulier car sinon la collision aurait pu être évitée simplement par une navigation à vue".
Le président nationaliste du conseil exécutif de Corse Gilles Simeoni s'est dit, toujours sur Twitter, déterminé à "comprendre les raisons de l'accident et établir les responsabilités", et a appelé à la "vigilance absolue en termes d'éventuelle pollution" - évoquant le fait que la collision avait eu lieu dans le Parc naturel marin du Cap Corse et de l'Agriate -, ce qui n'est pas le cas.
Lundi, il a également rappelé au ministre ses attentes quand "au renforcement de la sécurité du Canal de Corse" et "des moyens de lutte contre la pollution implantés en Corse".
La collision en elle-même a eu lieu à proximité des limites de ce huitième parc naturel marin français, inauguré en 2016 par Ségolène Royal, alors ministre de l'Environnement, et vaste de 6.830 km², ce qui en fait le plus grand parc naturel marin de métropole.2) questions techniques : nature des opérations et interventions en cours
— Gilles Simeoni (@Gilles_Simeoni) 8 octobre 2018
3) renforcement de la sécurité du Canal de #Corse (12000 bateaux/an)
4) renforcement des moyens de lutte contre la pollution maritime implantés en Corse pic.twitter.com/Xeq1RTK9Db
La nappe de fuel qui dérive, pourrait franchir ses limites, en fonction de l'évolution du vent, mais "en l'occurrence, cela ne change rien en termes de lutte contre la pollution", a précisé la préfecture maritime.
Une enquête a été ouverte pour "pollution consécutive à un accident maritime" et confiée à la gendarmerie maritime, a de son côté précisé le procureur de la République à Marseille Xavier Tarabeux, compétent au titre du pôle maritime du tribunal de grande instance de Marseille.