Non, l’Exorciste n’est pas que le titre d’un film d’horreur de 1973. 105 prêtres catholiques en France, soit un par diocèse, assurent aujourd’hui le ministère de l’exorcisme. Rencontre avec l'un d'eux au couvent Saint Dominique de Corbara (Haute-Corse).

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Une trentaine de personnes ont participé dimanche à un colloque organisé au couvent Saint Dominique de Corbara. Les frères de la congrégation de Saint Jean ont accueilli un prêtre exorciste et un psychologue de renom pour des échanges de points de vue.

Chaque diocèse a son exorciste. Au prêtre chargé de ce ministère de l’exorcisme de discerner s’il est bien face à un cas de réelle possession démoniaque ou à une maladie psychique.

Pour ça, des formations avec des spécialistes, dont des psychologues, sont prévues à l’échelle des diocèses, une rencontre nationale est organisée tous les deux ans et des colloques proposés à Rome en accord avec le Vatican, rapporte le site Catholique.org.

Comment reconnaître un cas de possession ?


Le fait de parler des langues non connues par la victime est l’un des premiers signes, explique le Père François-Dominique, comme avoir "des forces surnaturelles supérieures à ses capacités" et le plus important, "l’aversion au sacré" ou esprit de blasphème envers tout ce qui représente les choses saintes, «"crucifix, images pieuses".

Parmi les autres symptômes d’un esprit habité par le Malin, figurent aussi la révélation de choses cachées ou futures, sans raison naturelle qui puisse l’expliquer ou encore une sensation d’apesanteur, comme si le possédé avait des ailes ou la sensation de flotter, sans point d’appui.  

Père François-Dominique; Gustave Nicolas Fischer, psychologue et professeur à Montréal ©France 3 Corse ViaStella

Faut-il encore y croire…


"L’exorcisme n’a pas d’effet automatique par rapport à la possession", explique Gustave Nicolas Fischer, psychologue et professeur de psychologie sociale à Montréal. "Il ne s’agit pas de dire ok je bénis et c’est réglé. Il faut que le possédé croit en sa possession". Il n’est pas nécessaire pour autant d’être un fervent catholique. 

"Si on y croit et si on investi la dimension spirituelle de notre vie et on y adhère, on n’a pas besoin d’être religieux pour adhérer à une force spirituelle en nous, à partir de ce moment-là, cela a des effets".

Les possessions démoniaques spectaculaires sont toutefois rares et les cas imaginés par William Friedkin restent, eux, du domaine de la fiction. 
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