La gendarmerie de Bastia a été mitraillée jeudi matin, alors que le ministre de l'intérieur, Bernard Cazeneuve est en Corse pour une visite de deux jours. Il n'y a aucun blessé suite à cet attentat, seuls le mur d'enceinte et la façade du bâtiment présentent des impacts de balles.
Le tir à l'arme automatique, qui n'a pas fait de victime, a été commis vers 04h30 sur le mur de la caserne. 25 étuis ont été découverts au sol, sur la route jouxtant le siège du groupement de la gendarmerie de la Haute-Corse, à Montesoro.
Le tir aurait été effectué par une ou deux personne(s) montée(s) sur un véhicule à deux roues. Une moto incendiée a été découverte peu après par les enquêteurs près de l'hôpital de Bastia.
Colonel Didier Rahmani, commandant du groupement de Gendarmerie de la Haute-Corse
En décembre 2013, cette caserne, siège du groupement de gendarmerie de Haute-Corse, de même qu'une autre gendarmerie à Ajaccio, avaient été visées par deux tirs de roquettes antichar qui n'avaient pas fait de victime.
Cet attentat, qui n'a pas été revendiqué, intervient alors que le mouvement indépendantiste s'élève depuis plusieurs semaines contre des vagues d'interpellations visant ses militants.
L'enquête a été confiée conjointement à la police judiciaire et à la gendarmerie qui vont notamment visionner les enregistrements des caméras de surveillance de la caserne.
Bernard Cazeneuve est arrivé mercredi soir à Ajaccio où il a présidé un dîner républicain à la préfecture avec une vingtaine d'élus insulaires.
Il prononcera jeudi un discours sur l'Etat en Corse et réunira les chefs des forces de sécurité intérieure pour leur faire part des projets gouvernementaux de rapprochement la police et la gendarmerie. Il pourrait se rendre à la caserne de Montesoro afin d'apporter son soutien aux gendarmes.
Dans l'après-midi, il se rendra à Corte (Haute-Corse) et à Bastia où s'achèvera sa première visite en Corse, pour y rencontrer, selon le programme du ministère, un "accueil républicain" par le nouveau maire de la deuxième ville corse, le dirigeant nationaliste Gilles Simeoni.