Des membres du collectif anti-mafia Maffia nò, a vita iè se sont réunis dimanche à Corte pour mettre en place leur organisation. Une réunion de travail qui a aussi pour but de reccueillir des propositions de terrain. D'autres rencontres de ce type sont prévues dans différentes villes de Corse.
Le collectif anti-mafia Maffia nò, a vita iè a vu le jour il y a deux semaines à peine et déjà, plusieurs personnes ont contacté ses membres pour leur raconter les pressions ou les actes de violence dont elles ont été victimes. Le collectif prévoit de les défendre.
C'était l'un des thèmes abordés ce dimanche à Corte, où Maffia nò, a vita iè avait organisé une réunion de travail, à la Fac de droit. Le but : dessiner les contours de leur organisation mais aussi recueillir des propositions de terrain pour les présenter à l'Assemblée de Corse et trouver des actions concrètes pour agir contre la mafia.
"S'il y a des gens qui viennent vers nous et qui sont des victimes, il faudra les entourer, les soutenir, dénoncer les pressions dont ils font l'objet. Ça fait partie des objectifs de ce collectif", expliquait Jean-Claude Acquaviva, membre du collectif Maffia nò, a vita iè à l'issue de cette réunion.
Sur ce point, Maffia nò, a vita iè, rejoint le positionnement d'un autre collectif anti-mafia, qui a officiellement vu le jour samedi, en hommage à Massimu Susini, militant nationaliste tué à Cargèse.
"Non-dits politiques"
Mais la réponse que souhaite trouver le collectif est aussi politique. "Beaucoup de non-dits politiques sont devenus accablants", déclarait Léo Battesti, président de la ligue corse d'échecs, ancien militant du FLNC et fondateur du collectif, lors d'une conférence de presse pour présenter les conclusions de la réunion.Maffia nò, a vita iè demande à tous les partis politiques d'avoir de l'éthique et de la transparence dans leurs positions.
D'autres réunions de travail vont être organisées à Bastia, Porto-Vecchio ou Calvi.