Ce mardi 8 février des parents d'élèves de Corte ont bloqué l'entrée de l'école élémentaire Sandreschi pour protester contre le non-remplacement annoncé d'une enseignante bilingue. Ils craignent pour le manque d'encadrement de leurs enfants et la continuité de la filière bilingue en langue corse dans l'établissement.
Ils ont bloqué l'école toute la journée ce mardi 8 janvier. Des parents d'élèves de l'école élémentaire Sandreschi à Corte protestent contre la suppression d'un poste d'enseignante bilingue pour la rentrée 2022/2023.
En moyenne dans cette école, on dénombre 22 élèves par classe. Le rectorat juge qu'avec la suppression d'un poste, les classes compteront 23,5 élèves par classe, un taux d'encadrement suffisant, selon Bruno Benazech, le Dasen, directeur des services départementaux de l'éducation nationale dans le département, chargé d'étudier la situation de la carte scolaire en Haute-Corse.
23,5 élèves par classe
La répartition des enseignants se fait en fonction des effectifs d'élèves "pour une répartition juste et équitable des emplois dans le département", explique-t-il. D'autres critères entrent en compte : la situation de l'école, en milieu rural ou urbain, sa situation dans une zone prioritaire Rep ou Rep+, etc.
"Pour nous, le rectorat est dans une logique comptable, il ne tient pas compte de la spécificité de l'établissement, de la région", regrette Sébastien Sellem, président de l'association Parents indépendants du Centre Corse.
Pour les parents d'élèves, il est important de maintenir suffisamment d'enseignants pour intégrer les élèves de classe Ulis (Unités localisées pour l'inclusion scolaire, pour les élèves en situation de handicap), qui est la seule de Centre Corse).
Une réunion pour décider du sort de l'école
Par ailleurs, l'enseignante qui partirait est bilingue. Dans la configuration évoquée pour la rentrée 2022, une enseignante non-bilingue pourrait reprendre la classe de CM2. "L'année d'après les élèves sont censés repartir sur du bilingue au collège. Où est la continuité pédagogique ?", interpelle Sébastien Sellem, qui rappelle que l'école Sandreschi est une filière historique du bilinguisme insulaire.
Ce mardi matin, les enseignants ont rencontré Bruno Benazech en présence du maire de Corte pour exposer leur point de vue. Mercredi 9 février se tient le Conseil départemental de l'éducation nationale, une commission consultative qui doit étudier les fermetures de classes prévues en Haute-Corse (13 en tout) en présence de représentants de parents d'élèves, d'organisations syndicales, de représentants des élus et d'experts associés. Le sort de l'école Sandreschi peut encore évoluer.