Femu a Corsica a tenu sa première assemblée générale ordinaire depuis sa création l'an dernier en tant que parti de gouvernement, dimanche 15 décembre. Une réunion placée sous le signe des élections municipales. L'échéance est considérée comme capitale pour l'évolution du nationalisme.
Première assemblée générale ordinaire depuis la création du parti Femu a Corsica l’an dernier. Pour l’occasion, des centaines de militants se sont rassemblées à Corte pour discuter de la motion d’orientation générale présentée par la direction.
Le texte est largement consacré aux futures élections municipales. Pour Femu a Corsica, une seule voie pour réussir : le rassemblement le plus large possible avec l’ouverture dès le premier tour.
Une stratégie qui sacrifie le partenariat avec Corsica Libera et le PNC. Un choix assumé. « On ne sacrifie pas, on élargit. Il y a un premier tour au niveau des municipales, il y aura un second tour… Et les Corses sont pour ce qui a été l’espoir du contrat, un point d’équilibre. Ce point d’équilibre, c’est l’autonomie interne, la démocratie, l’éthique et la transparence », estime Jean-Félix Acquaviva, Secrétaire national de Femu a Corsica.
Votée à l’unanimité
La motion d’orientation a été adoptée à l’unanimité. Des contributions ont suivi pour mettre en avant la démocratie participative ou la nécessité de soutenir des projets territoriaux à travers la création d’une fondation.
Une motion portée par Paul-Jo Caïtucoli, grand défenseur de la ruralité. « Nous voulons porter des projets concrets avec la population, dans les territoires, sur quatre ou cinq thèmes précis. L’objectif est de faire participer la population notamment sur un nouveau service public qui est à imaginer, sur l’autonomie alimentaire pour lutter contre la précarité et sur la formation », énumère le militant.
L’assemblée générale s’est conclue avec une prise de parole de Gilles Simeoni, président du conseil exécutif de Corse. Il a déclaré au public avoir besoin d’un parti de gouvernement, mais aussi d’un parti de militants autonomes qui savent dire aux élus ce qui va ou non.
Le président de l’exécutif a également appelé à un parti de résistance démocratique face à ce qu’il nomme le « déni de l’État ». Il aura également ces mots : « Plus on cherche à nous tenir le bras, plus nous sommes forts ». Des mots en échos à l’actualité de ces derniers mois, des mots emprunts de gravité.