Les différents acteurs du monde agricole étaient réunis hier à Corte dans le cadre de la journée régionale de l'installation en agriculture. L'objectif : susciter des vocations, mais également accompagner les futurs agriculteurs qui souhaiteraient se lancer dans le métier.
Jean-Joseph Fondacci de Paoli s'installera bientôt pour produire de l'huile d'olive et faire du maraîchage en Balagne. Et pour y parvenir, le jeune homme s'applique tant bien que mal à remplir les premières démarches administratives.
"C'est un parcours du combattant, admet-il. D'abord, il faut se charger de tout ce qui est lettre d'intention auprès de l'Odarc, et après ce sont les paperasses, et plus ça va, plus il y en a."
Un processus complexe pour lequel il est parfois bon d'être épaulé. Comme lui, ils sont des dizaines de jeunes futurs agriculteurs à avoir fait le déplacement, ce jeudi 25 avril, à Corte, dans le cadre de la journée régionale à l'installation en agriculture. Pour tous ceux présents, chaque projet est différent : cette jeune femme, par exemple, souhaite prendre la suite de l'exploitation viticole de son père et se lancer dans l'agritourisme.
Felicia Micaelli vient de son côté d'obtenir son diplôme agricole, et entend désormais mener à bien son projet d'élevage porcin à Ghisonaccia. "On sait que le parcours est assez compliqué et qu'il y a pas mal de partenaires à voir, la chambre régionale d'agriculture, l'Odarc, et les partenaires financiers... C'est intéressant de les avoir aujourd'hui tous au même endroit pour poser nos questions sur la même journée", sourit-elle.
Questions et accompagnement
Chaque année, une cinquantaine de personnes de moins de 40 ans suivent le parcours d'installation encadrée par les différents organismes. "Beaucoup de jeunes agriculteurs, de futurs candidats qui souhaitent s'installer ou sont déjà rentrés dans le parcours à l'installation, on a des questions sur tous types d'installation et tous types de situations", indique Jean-Luc Borelli, responsable installation au sein de l'Odarc.
Les filières traditionnelles, comme le porcin, les ovins et caprins, restent les plus attractives. Mais cette année, il faudra compter avec une nouvelle programmation des aides à l'installation, qui pourrait rebattre les cartes dans certaines filières.