Parcoursup 2023 : accepté, refusé, sur liste d'attente, le stress et l'excitation des premiers résultats

Le soulagement pour certains, la déception pour d'autres, l'attente pour les derniers : les premières réponses de Parcoursup sont tombées hier, jeudi 1er juin, aux environs de 18h. Au total, ce sont quelque 917.000 candidats qui se sont inscrits pour accéder aux formations post-bac.

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Trois mois, maintenant, que les candidats attendaient les résultats. Futurs bacheliers et étudiants en quête d'une réorientation ont pu découvrir hier soir, jeudi 1er juin, leurs premières réponses de Parcoursup. 

Pour Paul, 17 ans et élève de Terminale, les nouvelles sont bonnes : "J'ai eu mon premier choix, à savoir une licence de droit à Nice." La fin d'une longue période de stress pour le jeune homme. "J'avais fait un pari un peu audacieux, on dira, en formulant le moins de vœux possibles. La plupart de mes amis ont bien enregistré tous leurs vœux, mais moi je n'en avais fait que deux sérieux. Alors mes parents et moi étions un peu inquiets... Surtout pour cette dernière semaine, j'avais un peu de mal à dormir."

Désormais rassuré, Paul a déjà commencé à chercher des solutions de logements pour septembre prochain. "Je connais déjà pas mal de gens là-bas, donc je ne serai pas tout seul. J'ai hâte d'y être. Bon, bien sûr, il me reste d'abord à valider le bac...Mais ça, normalement, c'est une formalité", plaisante-t-il.

L'espoir et le stress de la liste d'attente

Julie, 18 ans, en terminale "pour un bac spécialité mathématiques, avec option math expert et histoire géopolitique", devra, elle, encore un peu patienter avant de savoir son affectation pour les études supérieures. "Il y a une école de commerce que je veux en particulier, c'est l'ESSCA, à Paris. Pour l'instant, je suis sur liste d'attente : 34 ème ce matin sur 1193. Alors on croise les doigts."

La jeune femme est optimiste : "Ça a déjà commencé à remonter : hier soir, j'étais 37 ème. Ce n'est que le début." La future bachelière se projette même déjà un peu là-bas : "J'ai toujours su que je voulais faire mes études à Paris, donc mes parents avaient déjà commencé à regarder il y a quelques années des solutions de logements, donc tout est presque prêt."

"Il faut aussi penser aux autres. C'est stressant pour tout le monde d'être en liste d'attente."

Outre l'ESSCA, Julie a reçu quatre propositions d'admission : trois dans des écoles de commerce, et une en STAPS à Corte. "On dispose de quelques jours pour les accepter ou les refuser, mais je les ai déjà refusées. Ce n'étaient pas mes vœux principaux, alors je n'ai pas hésité."

Une façon de "libérer rapidement des places" pour ceux qui les désireraient vraiment, souligne-t-elle : "Il faut aussi penser aux autres. C'est stressant pour tout le monde d'être en liste d'attente."

Un point sur lequel s'accorde Marie, 18 ans, également placée sur liste d'attente. "J'ai fait trois demandes pour des IFSI [institut de formation en soins infirmiers], à Bastia, à Ajaccio et à Nice, et je suis en attente sur les trois."

Détentrice d'un baccalauréat scientifique, elle avait été admise du premier coup l'an dernier dans l'école d'infirmière à Bastia, mais avait choisi de tenter la première année de médecine. En réorientation cette année, "je suis 132ème sur 700 sur la liste d'attente. Ils prennent 49 personnes par an. En fonction de ce qui s'était passé l'an dernier, je pense que j'ai mes chances...J'espère qu'ils me prendront."

Des critères de sélection parfois flous

Si elle garde bon espoir, Marie admet s'interroger sur le système de sélection des candidats sur la plateforme. "Je trouve ça un peu mal fait. C'est un logiciel qui analyse les dossiers, et on ne comprend pas exactement sur quels critères il se base, la façon dont sont prises les décisions."

L'étudiante prend son propre cas pour exemple : "J'ai une amie qui a un bac littéraire, et qui est classée bien avant moi sur liste d'attente sur mon école. C'est un peu étonnant, sachant qu'on est sur ces études censé prioriser les personnes qui viennent d'un bac scientifique... En plus, j'ai fait une année de médecine, donc j'ai des connaissances en plus dans le domaine. Mais c'est comme si tous ces éléments-là ne rentraient pas en compte, comme si tout était tiré au sort."

"Je connais des gens qui ont mis dans leur lettre de motivation des choses comme "Je ne veux pas de cette licence ou de cette école, ça ne m'intéresse pas", et qui ont quand même été sélectionnés."

Marie se dit également perplexe quant à la bonne lecture et au bon examen des dossiers des divers candidats aux diverses filières. "Je connais des gens qui ont mis dans leur lettre de motivation des choses comme "Je ne veux pas de cette licence ou de cette école, ça ne m'intéresse pas", et qui ont quand même été sélectionnés. C'est la preuve, quand même, que tout n'est pas forcément bien lu ou analysé par le système."

Pour Léo, enfin, les choses sont plus compliquées : sur les 10 vœux qu'il a formulé sur la plateforme, 9 sont déjà revenus négatifs. "Je savais que je postulais sur des formations sélectives, mais je pensais que mon dossier n'était pas trop mauvais... Apparemment Parcoursup n'a pas pensé pareil", souffle-t-il, amer. 

Tout n'est pas perdu pour autant : reste son 10ème vœu, pour lequel le futur bachelier est en liste d'attente, "mais plutôt en bas de tableau qu'au début. Tant pis, si jamais ça ne passe pas cette année, je ferai des petits boulots et on verra bien."

Trois jours pour valider ou refuser ses vœux

Pour les premières réponses, les lycéens devront répondre au plus tard le 4 juin à 23h59 pour les propositions faites les 1er et 2 juin, au plus tard le 5 juin à 23h59 pour les propositions reçues le 3 juin, puis au plus tard le lendemain soir pour les propositions reçues à partir du 4 juin. 

Les résultats sur la plateforme seront mis à jour tous les matins, au fur et à mesure de l'avancée des listes d'attente. En parallèle, une phase d'admission complémentaire permettra aux candidats de formuler à partir du 15 juin jusqu'à dix nouveaux vœux dans les formations qui disposent encore de places.

La plateforme Parcoursup, qui a succédé en 2018 à APB, a recueilli cette année les vœux de quelque 917.000 personnes, dont 629.000 lycéens et 163.000 étudiants qui veulent changer de voie. 

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